L’objectif affiché de développer encore davantage l’aménagement des courtes peines est illusoire : le gouvernement précédent était allé au bout de cette logique, en prévoyant dans la loi Dati de 2009 l’aménagement quasi-systématique des peines inférieures ou égales à deux ans. Il n’existe donc plus aucune marge de manoeuvre.
Pour l’Institut pour la Justice, cette circulaire aura deux conséquences, dangereuses pour la sécurité des Français : accroître le nombre de peines de prison inexécutées (qui s’élevait déjà à 87 000 au début de l’année 2012), et diminuer le nombre de personnes incarcérées.
L’Institut pour la Justice estime qu’on abuse l’opinion publique par un prétendu « tout carcéral », auquel cette circulaire voudrait mettre fin, alors que la France manque en réalité de places de prison, avec 88 places pour 100 000 habitants, quand la moyenne européenne est de 144, presque deux fois plus élevée.