Dans un contexte de crise financière mondiale et de diminution du nombre d’actionnaires en France, la 15ème édition du salon Actionaria affiche une fréquentation satisfaisante avec 28 153 visiteurs sur les deux jours.
Les investisseurs présents sont plus que jamais venus chercher des conseils auprès des experts et des dirigeants d’entreprise afin de les éclairer dans leurs choix d’investissement. En effet, selon les exposants, ils sont venus majoritairement avec des questions précises et techniques tant sur les sujets liés aux perspectives économiques que sur l’agenda d’un prochain rebond des marchés ou sur les très recherchées valeurs “qui ne connaissent pas la crise”.
Des actionnaires individuels en quête d’informations & de solutions pratiques
Si l’esprit des actionnaires individuels était toujours à la prudence, le moral était bien plus optimiste par rapport à la dernière édition d’Actionaria. L’objectif affiché de leur venue était bien sûr de dénicher des opportunités de placements dans des secteurs porteurs mais aussi d’écouter les conseils d’experts pour optimiser leurs stratégies investissement. Outre les multiples interrogations sur l’évolution des marchés boursiers, nombreux étaient les actionnaires à se questionner sur la réforme de la fiscalité et l’éventuel projet de taxation de revenus boursiers récemment annoncé.
Les investisseurs n’ont pas manqué leurs multiples rendez-vous interactifs fondés sur l’échange et le dialogue. Ainsi, l’agora des présidents, les grands débats et stratégies boursières, les réunions d’actionnaires, les ateliers d’analyse technique… ont également connu une forte affluence pendant les deux jours du salon.
Preuve que la communication en toute transparence via des relations privilégiées entre actionnaires individuels et sociétés cotées et une pédagogie accrue sont l’indispensable clé d’un retour à la confiance des Français vis-à-vis des marchés financiers.
La diversification de portefeuille, une vraie tendance
Le salon Actionaria 2012 a dressé, pendant deux jours, un panorama des différents produits d’investissements pour permettre notamment aux visiteurs de diversifier leur portefeuille.
Les principaux thèmes à retenir de l’intervention de certains experts et professionnels de la finance :
·Actions : la morosité « positive » du CAC 40 et le dynamisme des pays émergents
L’indice CAC 40 a chuté de plus de 35% en cinq ans, les pertes ont donc parfois été très lourdes pour ceux qui ont misé sur les valeurs traditionnelles. Mais certaines actions sont aujourd’hui sous-évaluées, donc propices à de fortes hausse à moyen terme.
L’un des critères de choix est aussi géographique, la croissance mondiale étant tirée par les pays émergents, il est important de se positionner sur ces marchés durant les trois à cinq prochaines années, au minimum. Il faut cependant éviter les pays « dépendant d’une matière première », jugés trop risqués. La Chine, malgré un léger ralentissement de l’activité économique ces derniers mois, devrait dans ce contexte rester un moteur de l’économie mondiale avec un taux de croissance supérieur à 6% par an. Les pays de l’Association des Etats d’Asie du sud-est (Asean) sont également propices aux investissements, leur commerce intérieur devrait augmenter de manière considérable dans les prochaines années, tiré par l’Indonésie. Ce pays, en pleine expansion économique, pourrait même devenir la septième puissance mondiale à l’horizon 2025, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
A l’inverse, l’Amérique latine n’est pas à privilégier, du fait du poids de sa dette, celle-ci est actuellement à 65% du PIB au Brésil et à 43% en Argentine, contre 27% en Chine et 25% en Indonésie.
· Des valeurs moyennes pour capter la croissance d’un secteur
Les valeurs moyennes peuvent constituer un placement judicieux, elles semblent mieux armées face à la crise. Certaines sont les championnes de leur niche et vont capter la croissance d’un secteur ou d’une zone géographique. La plupart ont franchi le pas de l’internationalisation et ont souvent comme clients de très grandes entreprises. Leur stratégie basée sur le long terme parait plus lisible que celle des grands groupes, qui sont pressés par les impératifs de court terme.
· Le non coté à la cote
Autre investissement “de proximité” en vogue depuis quelques années : les PME. Du fait de la méfiance croissante envers les produits financiers complexes, de nombreux investisseurs se tournent vers ces structures. Le secteur a également profité de la loi TEPA à partir de 2007. Celle-ci a été révisée en 2011 mais prévoit toujours une réduction de 75% de l’impôt sur la fortune en cas d’investissement dans les PME non cotée, dans une limite de 45 000 euros. La majorité des investisseurs privilégient une entreprise de leur zone géographique ou du secteur dans lequel ils travaillent.
· Les obligations d’entreprises préférées aux obligations d’état
Les obligations ont quant à elles été prisées ces dernières années du fait de la volatilité des cours des Bourses. Mais aujourd’hui, les obligations d’Etat proposent des taux très faibles aux Etats-Unis, au Japon et dans la plupart des pays d’Europe, à moins de se tourner vers les plus risqués (Grèce, Portugal, Irlande). Avec la médiatisation de la crise des dettes souveraines et les dégradations par les agences de notation, ces placements sont de moins en moins privilégiés, au profit des obligations d’entreprises. Celles qui ont le plus de succès sont les obligations d’entreprises industrielles, mais également financières, qui offrent des rendements compris entre 4 et 8%. Par ailleurs, contrairement à certaines actions, les obligations ne sont pas soumises à la nouvelle taxe sur les transactions financières.
· Les matières premières, fin d’un cycle haussier ?
Les investissements sur les matières premières peuvent enfin être envisagés pour diversifier son portefeuille. Mais selon certains experts, nous sommes à la fin d’un cycle haussier, même si certaines matières présentent encore de bonnes perspectives. L’argent, par exemple, en plus d’être une valeur de placement, est aussi beaucoup utilisé dans l’industrie, notamment pour les nouvelles technologies. Si l’industrie repart, la demande mondiale en argent augmentera également.
Les chiffres clés de la 15ème édition
· Informations & dialogue
5 espaces thématiques de rencontre & d’échange
9 réunions d’actionnaires
25 interventions de présidents de sociétés cotées
Une centaine de consultations patrimoniales délivrées gratuitement
100 exposants de tous les grands secteurs économiques
10 000 m2 de surface d’exposition
28 153 visiteurs en provenance de toute la France
· Conseils & stratégies
3 animations pédagogiques « fils rouges » pour guider les néophytes
12 grands débats et stratégies boursières pour faire les bons choix
Plus de 150 conférences et débats pour optimiser sa stratégie boursière
200 experts mobilisés pour orienter les actionnaires individuels
15 000 auditeurs aux conférences et ateliers
· Profil des visiteurs
Le visiteur type est un homme de plus de 50 ans ayant un portefeuille d’actions supérieur à 75 000 euros
55% venaient d’Ile-de-France et 45% de province
47% déclarent que rencontrer des dirigeants d’entreprises cotées les incitent à accroître leur investissement boursier, tandis que 76% estiment que l’impact a été positif sur la perception de leur placement.
Les investisseurs présents sont plus que jamais venus chercher des conseils auprès des experts et des dirigeants d’entreprise afin de les éclairer dans leurs choix d’investissement. En effet, selon les exposants, ils sont venus majoritairement avec des questions précises et techniques tant sur les sujets liés aux perspectives économiques que sur l’agenda d’un prochain rebond des marchés ou sur les très recherchées valeurs “qui ne connaissent pas la crise”.
Des actionnaires individuels en quête d’informations & de solutions pratiques
Si l’esprit des actionnaires individuels était toujours à la prudence, le moral était bien plus optimiste par rapport à la dernière édition d’Actionaria. L’objectif affiché de leur venue était bien sûr de dénicher des opportunités de placements dans des secteurs porteurs mais aussi d’écouter les conseils d’experts pour optimiser leurs stratégies investissement. Outre les multiples interrogations sur l’évolution des marchés boursiers, nombreux étaient les actionnaires à se questionner sur la réforme de la fiscalité et l’éventuel projet de taxation de revenus boursiers récemment annoncé.
Les investisseurs n’ont pas manqué leurs multiples rendez-vous interactifs fondés sur l’échange et le dialogue. Ainsi, l’agora des présidents, les grands débats et stratégies boursières, les réunions d’actionnaires, les ateliers d’analyse technique… ont également connu une forte affluence pendant les deux jours du salon.
Preuve que la communication en toute transparence via des relations privilégiées entre actionnaires individuels et sociétés cotées et une pédagogie accrue sont l’indispensable clé d’un retour à la confiance des Français vis-à-vis des marchés financiers.
La diversification de portefeuille, une vraie tendance
Le salon Actionaria 2012 a dressé, pendant deux jours, un panorama des différents produits d’investissements pour permettre notamment aux visiteurs de diversifier leur portefeuille.
Les principaux thèmes à retenir de l’intervention de certains experts et professionnels de la finance :
·Actions : la morosité « positive » du CAC 40 et le dynamisme des pays émergents
L’indice CAC 40 a chuté de plus de 35% en cinq ans, les pertes ont donc parfois été très lourdes pour ceux qui ont misé sur les valeurs traditionnelles. Mais certaines actions sont aujourd’hui sous-évaluées, donc propices à de fortes hausse à moyen terme.
L’un des critères de choix est aussi géographique, la croissance mondiale étant tirée par les pays émergents, il est important de se positionner sur ces marchés durant les trois à cinq prochaines années, au minimum. Il faut cependant éviter les pays « dépendant d’une matière première », jugés trop risqués. La Chine, malgré un léger ralentissement de l’activité économique ces derniers mois, devrait dans ce contexte rester un moteur de l’économie mondiale avec un taux de croissance supérieur à 6% par an. Les pays de l’Association des Etats d’Asie du sud-est (Asean) sont également propices aux investissements, leur commerce intérieur devrait augmenter de manière considérable dans les prochaines années, tiré par l’Indonésie. Ce pays, en pleine expansion économique, pourrait même devenir la septième puissance mondiale à l’horizon 2025, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
A l’inverse, l’Amérique latine n’est pas à privilégier, du fait du poids de sa dette, celle-ci est actuellement à 65% du PIB au Brésil et à 43% en Argentine, contre 27% en Chine et 25% en Indonésie.
· Des valeurs moyennes pour capter la croissance d’un secteur
Les valeurs moyennes peuvent constituer un placement judicieux, elles semblent mieux armées face à la crise. Certaines sont les championnes de leur niche et vont capter la croissance d’un secteur ou d’une zone géographique. La plupart ont franchi le pas de l’internationalisation et ont souvent comme clients de très grandes entreprises. Leur stratégie basée sur le long terme parait plus lisible que celle des grands groupes, qui sont pressés par les impératifs de court terme.
· Le non coté à la cote
Autre investissement “de proximité” en vogue depuis quelques années : les PME. Du fait de la méfiance croissante envers les produits financiers complexes, de nombreux investisseurs se tournent vers ces structures. Le secteur a également profité de la loi TEPA à partir de 2007. Celle-ci a été révisée en 2011 mais prévoit toujours une réduction de 75% de l’impôt sur la fortune en cas d’investissement dans les PME non cotée, dans une limite de 45 000 euros. La majorité des investisseurs privilégient une entreprise de leur zone géographique ou du secteur dans lequel ils travaillent.
· Les obligations d’entreprises préférées aux obligations d’état
Les obligations ont quant à elles été prisées ces dernières années du fait de la volatilité des cours des Bourses. Mais aujourd’hui, les obligations d’Etat proposent des taux très faibles aux Etats-Unis, au Japon et dans la plupart des pays d’Europe, à moins de se tourner vers les plus risqués (Grèce, Portugal, Irlande). Avec la médiatisation de la crise des dettes souveraines et les dégradations par les agences de notation, ces placements sont de moins en moins privilégiés, au profit des obligations d’entreprises. Celles qui ont le plus de succès sont les obligations d’entreprises industrielles, mais également financières, qui offrent des rendements compris entre 4 et 8%. Par ailleurs, contrairement à certaines actions, les obligations ne sont pas soumises à la nouvelle taxe sur les transactions financières.
· Les matières premières, fin d’un cycle haussier ?
Les investissements sur les matières premières peuvent enfin être envisagés pour diversifier son portefeuille. Mais selon certains experts, nous sommes à la fin d’un cycle haussier, même si certaines matières présentent encore de bonnes perspectives. L’argent, par exemple, en plus d’être une valeur de placement, est aussi beaucoup utilisé dans l’industrie, notamment pour les nouvelles technologies. Si l’industrie repart, la demande mondiale en argent augmentera également.
Les chiffres clés de la 15ème édition
· Informations & dialogue
5 espaces thématiques de rencontre & d’échange
9 réunions d’actionnaires
25 interventions de présidents de sociétés cotées
Une centaine de consultations patrimoniales délivrées gratuitement
100 exposants de tous les grands secteurs économiques
10 000 m2 de surface d’exposition
28 153 visiteurs en provenance de toute la France
· Conseils & stratégies
3 animations pédagogiques « fils rouges » pour guider les néophytes
12 grands débats et stratégies boursières pour faire les bons choix
Plus de 150 conférences et débats pour optimiser sa stratégie boursière
200 experts mobilisés pour orienter les actionnaires individuels
15 000 auditeurs aux conférences et ateliers
· Profil des visiteurs
Le visiteur type est un homme de plus de 50 ans ayant un portefeuille d’actions supérieur à 75 000 euros
55% venaient d’Ile-de-France et 45% de province
47% déclarent que rencontrer des dirigeants d’entreprises cotées les incitent à accroître leur investissement boursier, tandis que 76% estiment que l’impact a été positif sur la perception de leur placement.
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