Si l'on considère la carte Visa internationale à débit immédiat, l'évolution moyenne du tarif de 2011 à 2012 a été de 2.22% pour une inflation à 1,4% sur la même période.
Bien que le rapport Pauget-Constant initié par Christine Lagarde en 2010 ait imposé aux banques une meilleure transparence des frais bancaires pour tenter de limiter la hausse des coûts pour le consommateur, ces dernières continuent en moyenne de faire payer lourdement la Carte bancaire avec un tarif moyen à 37€.
Les banques en lignes continuent de truster le marché à la baisse en renforçant encore l'idée qu'elles sont les moins chères du marché. Néanmoins, seuls les « purs players » en ligne (Fortuneo, Boursorama et ING) proposent la gratuité de la carte. A défaut de proposer la gratuité des cartes, certaines banques la proposent en promotion ou gratuite la première année. D'autres, comme Axa Banque ou le Crédit Agricole, conditionnent la gratuité au degré d'utilisation de sa carte (plus vous l'utilisez et plus vous bénéficiez d'une réduction sur votre cotisation de carte).
Evolution 2009 à 2012 : Des efforts de certaines banques... des abus pour d'autres
Alors que l'inflation a augmenté de 5.09% entre 2009 et 2012, certaines banques n'ont pas hésité à augmenter le prix de la carte visa internationale de plus de 20% en trois ans quand la moyenne s'établissait à 6.01% de hausse sur 3 ans. C'est notamment le cas de ELCL (+28%), Banque Marze (+25%), Crédit Agricole Picardie (+20,74%) ou Crédit Cooperatif Coopabanque (+40%). La société générale a quant a elle vu le prix de sa carte augmenter de 11% (le double de l'inflation).
En moyenne, ce sont près de 50% des banques qui ont réalisé une augmentation supérieure à l'inflation entre 2009 et 2012 pour la carte de paiement international à débit immédiat.
Inversement, d'autres banques ont fait baisser le cout de cette carte entre 2009 à 2012. C'est le cas de la banque Populaire Atlantique (-6.08%), le Crédit Agricole Lorraine (-3.42%) ou les Crédit Agricole de la région Bretagne (-1.32% pour le C. Agricole Côte d'Armor, Finistère et Morbillan).
L'équation sera donc difficile pour 2013 dans un contexte difficile pour les banques entre un besoin de renflouer leur fonds propres et une politique globale visant à faire gagner du pouvoir d'achat aux français.