L’objectif de cette Cité est avant tout pédagogique ; expliquer l’articulation entre outils et objets techniques d’un côté, et processus d’innovation de l’autre. En mettant en évidence les prouesses technologiques qui ont scandé l’histoire de France, la Cité participera à la revalorisation des métiers techniques ; des liens denses seront donc tissés avec les différentes filières de formation, depuis l’enseignement technique jusqu’au réputé pôle universitaire rémois installé à proximité.
La Cité du Patrimoine Scientifique et Technique profitera également de sa situation particulièrement favorable, à 45 minutes de Paris mais aussi à mi-chemin entre la capitale française, l’Allemagne et la Belgique, et des vastes capacités d’accueil dégagées par la fermeture de la Base Aérienne 112 pour proposer des séjours pédagogiques.
Décidée en 2008, la fermeture de la Base Aérienne 112 a libéré quelques 542 hectares à quelques kilomètres seulement de Reims, ville pionnière de l’aviation ; c’est en effet sur cette base que s’est déroulé, en 1909, le premier meeting aérien de l’histoire. Témoins de cette glorieuse vocation, les équipements aéronautiques laissés par l’Armée de l’Air à la clôture des activités militaires de la base seront conservés et présentés dans le cadre de la nouvelle Cité du Patrimoine Scientifique et Technique.
La réalisation de la Cité est menée sous l’impulsion de Reims Métropole, avec le concours du Cnam et d’autres partenaires institutionnels (Universcience, Muséum National d’Histoire Naturelle à Paris, Observatoire de Paris, PRES Fondation Paris Sciences et Lettres, Musée de la Musique, Musée des Travaux Publics, Musée de la Poste, ReMuT (Réseaux des Musées Techniques), Mission nationale de Sauvegarde du Patrimoine Scientifique et Technique Contemporain, Radio France, Compagnons du Tour de France et Union Compagnonnique, Commissariat Général à l’investissement d’avenir, Conseil Général de la Marne, Région Champagne-Ardenne).
En termes d’agenda, les résultats de l’enquête de faisabilité sont attendus pour le printemps 2014, date à laquelle un programme scientifique et culturel, appuyé sur une entité juridique et financière seront proposés aux partenaires du projet.
Adeline Hazan, Maire de Reims et Présidente de Reims Métropole, commente ainsi cette nouvelle : « Nous sommes très fiers de mener ce projet que je n’hésiterais pas à qualifier d’emblématique. D’abord parce qu’il dynamise un territoire laissé vacant par le retrait de l’armée de l’air, un territoire prometteur pour l’avenir de la métropole ; ensuite par ce qu’il renoue avec l’une des fiertés de Reims, sa vocation scientifique et technique ; enfin parce qu’il contribue au rayonnement et à l’attractivité de notre ville, riche de sa culture, de ses universités. »
Le Recteur Christian Forestier, Administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers, confirme tout l’intérêt, pour le Cnam, de ce projet fédérateur :
« Il repose sur la volonté de rendre vivantes des collections qui sont jusque là « en réserves », en mutualisant compétences et moyens. Pour le Cnam, établissement national dont le siège est à Paris, mais qui est présent sur tout le territoire, construire un tel projet en Région s’inscrit pleinement dans sa mission. Le lancement de cette étude est une première étape d’importance ».