Menée par l'IFOP auprès d'un échantillon représentatif des habitants des communes concernées par le prolongement de l'A104, cette enquête révèle que contrairement à ce qu'affirment certains élus, la grande majorité des riverains rejette en bloc le prolongement la Francilienne entre Méry-sur-Oise et Poissy-Orgeval.
En effet, dans l'hypothèse où se tiendrait un référendum local sur le sujet, il n'y aurait pas vraiment de suspens quant à l'issue du scrutin : les habitants voteraient massivement (à 71%) contre l'autoroute, à peine un quart d'entre eux (27%) soutenant ce projet.
Or, les populations concernées aspirent massivement à l'organisation d'un tel référendum - 79% des habitants seraient favorables au recours à cet instrument de démocratie directe -, sachant que les trois quarts des habitants (74%) ont le sentiment que l'avis des populations n'a pas été suffisamment pris en compte lors du débat public organisé en 2006.
Le prolongement de l'A104, dont un premier tronçon jusqu'à Achères a récemment été validé par l'Etat, divise les élus du secteur depuis des dizaines d'années. Dans le contexte électoral actuel, le COPRA espère que les données de cette enquête pèseront sur les élections législatives, notamment auprès des candidats de droite à la députation qui ne soutiennent pas officiellement les revendications de l'asso ciation.
Les principaux enseignement de l'enquête :
- La grande majorité des habitants des villes concernées (59%) voient ce projet comme une « mauvaise chose », contre 39% qui le perçoivent positivement.
- Près des trois quarts des habitants (72%) estime que le budget alloué ce projet (trois milliards €) devrait être plutôt engagé en faveur du développement des transports collectifs.
- Trois habitants sur quatre (74% exactement) déclarent que l'avis des populations n'a pas été suffisamment pris en compte lors du débat organisé il y a six ans.
- Les populations ne sont pas convaincues de l'efficacité économique d'un tel projet : seuls 52% des personnes interrogées supposent qu'il aura des effets négatifs sur l'économie locale, soit un niveau largement inférieur à celui mesuré dans ce type d'étude.
- La quasi-totalité des habitants craignent des effets négatifs sur la santé des personnes vivant à proximité (85%) et sur la qualité de l'air et de l'environnement (80%) dans leur commune.
- En cas de référendum local sur le sujet, les habitants voteraient massivement (à 71%) contre l'autoroute.
Méthodologie :
Enquête réalisée par l'Ifop pour le COPRA par téléphone, du 4 au 5 mai, auprès d'un échantillon de 402 personnes représentatif de la population concernée par le projet, âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession, après stratification par commune.