Ni l’un ni l’autre de ces nouveaux paramètres ne sont gérables à l’échelle d’un seul pays ou d’une nation. Les décisions à prendre sont à l’échelle de l’enjeu : planétaire !
La période qui s’ouvre devant nous pourrait être pourtant salvatrice dans la mesure où elle ne peut que nous conduire à la vérité, balayant slogans et clivages, condamnant le virtuel au profit du grand oublié des dernières décennies : le réel.
Et pour le coup, l’onde de choc, qui ne manquera pas de toucher le Vieux continent, pourrait modifier le paysage politique. Y compris chez nous.
Les beaux-parleurs qui ahanent les mêmes paroles depuis des lustres sur l’urgence de réformer notre modèle l'Etat-providence à la française – et notre système social colbertiste hérité de la Libération - sont dépassés par les événements alors que seule la réforme –ici et ailleurs – nous conduira à condition de s’en donner les moyens et d’en avoir le courage, vers la Restauration. Celle du 21ème siècle.
Le niveau du chômage augmente. Mais, toutes proportions gardées, il reste, en France en tous cas, très inférieur au pic de 1993, une situation extrême atteinte pourtant sans dégradation conjoncturelle mondiale, la preuve sans doute que cette ressemblance nous conduit à penser davantage à un cortège de questions structurelles qui restent sans réponse.
L’heure de la sortie de crise, personne ne la connaît et d’ailleurs il n’est pas impossible – même si les pays unis ont mis sur la table des milliers de milliards d’euros pour faire face – que la situation ne se dégrade pas encore davantage. L'heure de vérité ne sonnera que lorsque notre situation redeviendra saine, en espérant que la France sorte vite, plus vite, de la crise, que les autres.
Le danger sociétal et politique est là : si la France est en revanche à la traîne de ses voisins et grands partenaires, plus que jamais, l’édification d’un nouveau mur, celui du dogmatisme, qu’incarnent certains mouvements d’opposition non parlementaire, nous guette. Avec ses dangers, ses dérives, son insalubrité économique et même sociale.
Assurément, l'urgence existe. Elle est d’ailleurs presqu’universellement reconnue. Et elle dépasse la dialectique sur la théorie du réchauffement climatique. Les théories actuelles sur le CO2 seront vite balayées par l’identification d’autres menaces que nous ne connaissons pas encore.
Actuellement, en France, le débat se cristallise sur la taxe carbone, simplement parce que l’Etat a besoin de nouvelles ressources et ce malgré l’opposition assez nette de nos compatriotes, constatée par sondages, qui ne veulent pas qu'écologie ne rime avec taxe.
Il ne faut rien attendre de nos dirigeants. À l’échelle de la planète, de leurs discussions, ne sortiront au mieux que de mauvais compromis, au pire, de cruelles compromissions. En revanche, la pollution s’est créée et développée avec la concentration urbaine. Et ce seront les villes, les bourgs et les villages qui initieront les innovations les plus hardies et sans doute les plus salvatrices.
Nos élus locaux ont, sur leurs épaules, la responsabilité de notre devenir, ils sont maîtres de notre destin dans bien des domaines. Faisons leur confiance ! Et laissons ces personnes au dévouement si grand, pour le bien public, mettre en œuvre les programmes écoloréalistes qu’attendent leurs administrés. Au nom d’une Société plus saine, plus sûre et plus prospère.