'l’éventualité que le leader du Modem perde son pari municipal est aujourd’hui tout à fait envisageable'
Le faible score de cette dernière liste s'explique largement par la mauvaise image de son leader, au sujet duquel une majorité relative des habitants exprime une mauvaise opinion (43% contre 39%). Du fait du changement d'orientation politique d'Yves Uriéta, il n'existe aucune sorte de « prime au sortant », et son influence demeure confinée à sa base politique, les sympathisants UMP.
A l'inverse, Martine Lignière-Cassou rassemble les différentes familles de la gauche locale, et bénéficie de très bons reports de voix des électeurs de la liste d'extrême-gauche. De plus, son image personnelle est excellente, à la fois en termes de notoriété (94%) et de popularité (66% de bonnes opinions, contre seulement 16% de mauvaises).
En conséquence, la situation délicate de François Bayrou tient à ce que sa liste n'attire guère les sympathisants de gauche (14%) ni ceux de l'UMP (21%). Il ne tire guère profit localement des difficultés du Président de la République dans l'opinion, et pas davantage des divisions socialistes. Il est à cet égard significatif de constater que seuls 75% des électeurs palois qui l'avaient choisi au premier tour de la présidentielle, voteraient pour lui lors du prochain scrutin. Si des évolutions de l'opinion sont toujours possibles à plusieurs semaines du scrutin, l'éventualité que le leader du Modem perde son pari municipal est aujourd'hui tout à fait envisageable.