Un « couac » à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, dimanche 22 avril
La démarche de livrer des ordinateurs de vote non agréés par les autorités jette une ombre de plus sur un vote électronique, déjà au cœur d'une brûlante polémique, même si le fabricant d'iVotronic assure que les futurs votants n'ont pas d'inquiétude à avoir.
Les machines controversées ont été remplacées par un matériel plus ancien, certifié conforme en octobre 2005.
Et un rapport d'inspection du Bureau Veritas, réalisé il y a quelques jours, atteste que les machines qui seront utilisées le 22 avril prochain affichent toutes les garanties nécessaires par rapport à la législation en vigueur.
A la base de ce dysfonctionnement se trouve une fonctionnalité, que la société a développée, semble-t-il, à la suite de remarques de certains présidents de bureaux de vote.
Cette démarche, qui équivaut à l'introduction d'un bulletin de vote dans une urne classique et transparente, n'est pas aujourd'hui jugée très pratique.
Le directeur de la communication à la mairie de Meylan, dans l'Isère a indiqué : « au début du mois d'avril, on nous a indiqué par courrier que nous allions devoir renvoyer les boîtiers déportés et que les machines allaient être reprises pour être reconfigurées à l'ancienne. »
Dans les autres communes, à commencer par Issy-les-Moulineaux, qui n'ont cessé de mettre en avant le vote « 100 % électronique », les réactions à ce revirement de dernière minute vont de l'embarras au silence, en passant par l'irritation.
Le distributeur des machines à voter iVotronic, la société Datamatique, est resté muet aux questions, nombreuses, qui lui ont été posées.