Bernard Accoyer, qui devrait annoncer prochainement sa candidature à la présidence de l'Assemblée, entend mettre en place - s'il est réélu député les 10 et 17 juin et s'il est élu au "perchoir" le 26 juin -, un groupe de travail réunissant tous les groupes du Palais-Bourbon et comprenant des constitutionnalistes et d'anciens membres du Conseil constitutionnel afin de modifier le fonctionnement de l'Assemblée.
Il compte d'abord, a-t-il expliqué, renforcer le contrôle du Parlement sur l'action gouvernementale et réformer le travail parlementaire.
Ainsi, le député de la Haute-Savoie propose de mettre en place "très vite" au Palais-Bourbon une délégation parlementaire au contrôle des comptes publics dont la présidence serait réservée à un député de l'opposition.Cette délégation serait ensuite transformée en commission (permanente) aux contrôle des comptes publics toujours présidée par un élu de l'opposition, l'actuelle commission des Finances étant scindée en deux, l'autre étant notamment chargée du budget.
Mais pour créer de nouvelles commissions permanentes - elles sont six actuellement - il faut modifier la Constitution. Bernard Accoyer propose également de "dédoubler" la commission des Affaires culturelles et sociales.
Toujours en matière de contrôle, il propose aussi de renforcer le suivi des textes votés et de mettre en place une procédure concernant les nominations à des postes importants.
Bernard Accoyer souhaite que soient "précisées les conditions d'intervention" du président de la République devant le Parlement. Il s'agit là, comme la précédente, d'une proposition faite par Nicolas Sarkozy durant sa campagne présidentielle.
Le "patron" du groupe UMP propose d'une part de modifier l'article 41 de la Constitution afin de rendre les textes "moins verbeux" et d'autre part que les examen des différents projets ou propositions de loi soient plus approfondis en commission et que les séances dans l'hémicycle soient davantage consacrées aux explications de votes.
Enfin, le président du groupe UMP propose de mettre en place une nouvelle réglementation afin de rendre plus transparent le "lobbying" parlementaire.