Son élection pour un troisième mandat, rapide et sans accroc, s'est déroulée dans la galerie des fêtes de l'Hôtel de Lassay, siège de la présidence de l'Assemblée nationale après un repas collectif à la questure du Palais-Bourbon.
Le député des Landes Henri Emmanuelli et l'ancienne ministre de la Justice, la jospiniste Marylise Lebranchu, s'étaient désistés juste avant l'élection.
Un premier tour de scrutin donnait la mesure d'un rapport de force nettement favorable à Jean-Marc Ayrault qui recueillait 78 voix contre 38 pour le fabiusien Philippe Martin, 33 pour le jospiniste Jean Glavany et 30 voix le royaliste Arnaud Montebourg.
Le Premier secrétaire François Hollande a salué l'élection de Jean-Marc Ayrault qui incarne, selon lui, "un esprit d'équipe, de rassemblement" et de "rénovation".
"Ce n'est pas parce qu'il était déjà président du groupe durant ces 5 dernières années dans l'opposition qu'il n'incarne pas lui-même" le renouveau, "à condition qu'il renouvelle autant qu'il sera nécessaire", a-t-il ajouté.
Prônant un "grand projet de rénovation", il a proposé de réformer le fonctionnement du groupe avec la désignation de 15 vice-présidents, chacun chargé de suivre un département ministériel, d'un porte-parole et d'une "commission de prospective" de 12 membres chargés de préparer les dossiers en amont.
Dans la foulée de la réélection de M. Ayrault lundi, le fabiusien Didier Migaud, député de l'Isère, a été désigné comme candidat du groupe à la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, qui doit revenir à l'opposition.
Les deux autres postulants, le strauss-kahnien Jean-Marie Le Guen et le hollandais Michel Sapin se sont retirés.