L'opinion publique internationale et le sommet de Copenhague

Par Bernard M.
Publié le 10 décembre 2009 à 10:52

L’Ifop a réalisé pour Le Monde un sondage dans plusieurs pays sur le sommet historique de Copenhague. Ces résultats étaient publiés dans Le Monde du 7 décembre.

Le sommet de Copenhague, ça vous dit quelque chose ? Les réponses recueillies par le sondage de l'IFOP – réalisé en exclusivité pour Le Monde, du 25 novembre au 3 décembre dans cinq pays (Etats-Unis, France, Italie, Japon, Pologne) – font sursauter : 67 % des Italiens, 63 % des Japonais, 61 % des Américains et 53 % des Polonais n'en ont pas entendu parler.

Seuls les Français sont majoritairement (64 %) au courant. "Cette réactivité de nos concitoyens n'a rien d'étonnant, estime Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion et stratégies d'entreprise de l'IFOP. Ils ont d'abord connu le Grenelle de l'environnement, puis celui de la mer, sans oublier le bon score d'Europe Ecologie aux élections européennes, les débats sur la taxe carbone et enfin la mise en scène du sommet de Copenhague par Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy, qui font le tour du monde pour tenter de rallier les autres chefs d'Etat à la nécessité d'un accord sur le climat." Bref, les Français seraient de loin les plus écolo-sensibilisés.

Les autres populations interrogées, après avoir été informées par les sondeurs de quoi il retourne, montrent leur intérêt pour l'avenir de la planète. Très majoritairement, Français (88 %), Polonais (87 %), Italiens (85 %), Japonais (81 %) et Américains (80 %) sont "prêts à modifier leur mode de vie et à limiter leur consommation" en faveur de l'environnement.


Les Américains sont en queue de peloton, mais "leur score est néanmoins en rupture avec la ligne qui était celle de George Bush, affirmant que le mode de vie de ses compatriotes était non négociable", estime Jérôme Fourquet.

Point intéressant, les Français sont les seuls à pointer le lien entre réchauffement et "renforcement des inégalités et développement des migrations internationales". "Ils confirment leurs bonnes connaissances du sujet, estime Jérôme Fourquet, mais aussi leur sensibilité au thème des migrations, renforcée récemment par l'annonce du débat sur l'identité nationale."

Enfin – et est-ce de mauvais augure ? –, l'ensemble des interrogés, quel que soit leur pays d'origine, attendent majoritairement un accord de façade à Copenhague.





Réponse le 18 décembre …