Sarkozy sur le départ
Publié le 21 mars 2007 à 08:40
Il doit rencontrer le chef de l'Etat ce matin avant le conseil des ministres à l'issue duquel pourrait être annoncé son départ du ministère de l'Intérieur
C'est ce matin, avant le Conseil des ministres, que Nicolas Sarkozy doit à nouveau rencontrer Jacques Chirac à l'Élysée. Ce deuxième rendez-vous de la semaine entre les deux hommes, après celui de lundi, devrait permettre de fixer la forme que prendra le soutien du chef de l'État au candidat UMP et d'orchestrer l'annonce de son départ du ministère de l'Intérieur. Dans l'entourage de Sarkozy, on estimait, hier soir, que cet événement pourrait intervenir dès ce matin à l'occasion du Conseil.
Dans l'attente de ce rendez-vous, la journée d'hier avait le parfum d'une veillée d'armes. Dans l'air flottait la préparation du départ de la Place Beauvau. Une séance d'adieu à la police serait prévue le lundi 26 mars, dans la cour d'honneur du ministère. Une veillée d'armes qui a été l'occasion pour Nicolas Sarkozy, hier soir, lors d'une réunion à Villebon-sur-Yvette (Essonne), de sonner la charge contre ses adversaires. Le candidat UMP s'est trouvé un nouvel épouvantail : la VIe République.
Auparavant, Nicolas Sarkozy avait sonné la mobilisation générale de l'UMP, lors d'une réunion, lundi soir, à la Mutualité, des cadres de l'UMP. Une nouvelle séquence de la campagne s'est ouverte, leur a-t-il dit : « Douze candidats sont en lice pour le premier tour, mon temps de parole à la télévision est désormais compté. » Et les mille responsables des fédérations qui avaient fait le déplacement se sont entendu dire : « Si vous ne faites rien maintenant, je me demande quand vous ferez quelque chose ! » Ce que Nicolas Sarkozy a redit hier devant les 170 parlementaires invités au QG de la rue d'Enghien.
Car cela fait une dizaine de jours que Nicolas Sarkozy considère que la « force militante de l'UMP n'est pas complètement déployée », explique Claude Guéant, son directeur de campagne. La campagne officielle est toute trouvée pour remettre l'UMP au coeur du dispositif. Un « calendrier de mobilisation » a été distribué lundi à la Mutualité.
Plusieurs opérations ciblées, intitulées « 48 heures », sont prévues. Elles vont de la diffusion du programme du candidat, « Mon projet pour la France » à des collages d'affiches. Une dernière mobilisation, baptisée « 72 heures », est calée pour les trois derniers jours avant le premier tour.