Pour Jean-Louis Garcia, président de la Fédération des APAJH, « un énorme retard a été pris à cause d’un manque de volonté politique évident marqué par les tentatives de détricotage de la loi de 2005 du précédent gouvernement. Nous nous félicitons que ce rapport maintienne l’objectif de 2015, tout en tenant compte de l’état des lieux, qui est déplorable. Car cet objectif est loin d’être inatteignable ». En effet, l’APAJH avait réalisé en 2010 une étude, « Accessibilité des Etablissements recevant du public (ERP) », avec Dexia, la société Accèsmétrie et la Fédération Française du Bâtiment. Elle chiffrait le coût de la mise aux normes de l’ensemble des ERP à 20 milliards d’euros.
Ce rapport propose des solutions réalistes avec par exemple la mise en place dès 2013d’agendas d’accessibilité programmée qui engageraient sur un calendrier les maîtres d’ouvrage qui n’auront pas achevé la mise aux normes. Ce document préconise aussi une mobilisation non seulement des acteurs de l’accessibilité, mais aussi du grand public, comme l’illustre la mesure tendant à faire de 2014, l’année de la Grande Cause Nationale de l’Accessibilité. Enfin, il ne tombe pas dans l’écueil dangereux tendant à considérer le handicap sous son seul prisme physique puisque qu’il prend véritablement en compte le handicap sensoriel, mental, ou encore psychique. Pour le Président de la Fédération de l’APAJH, « ce rapport démontre bien que la mise en accessibilité du territoire n’est pas une norme réglementaire parmi d’autres. Elle correspond à un projet de société, qui concerne tout le monde : celui de l’inclusion de tous et de chacun. Car ce qui est utile au handicap l’est pour la société tout entière. Développer de façon déterminée des travaux d’accessibilité, c’est non seulement s’adapter aux contraintes potentielles de tous, mais aussi créer de l’emploi. A présent, il faut légiférer pour mettre fin à cette situation d’exclusion inacceptable ».
*Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés