Certificats d'économies d'énergie : 95% des Français qui en ont bénéficié ont réduit leurs dépenses

Par Bernard M.
Publié le 22 avril 2013 à 12:19

Le gouvernement l’a réaffirmé en mars dernier : la rénovation du parc immobilier est une priorité pour atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne. Le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) est l’un des outils incontournables pour aider le grand public à prendre le virage de la transition énergétique, comme le démontre une récente étude de l’ADEME : effet déclencheur de travaux à haute performance environnementale, amélioration significative de la facture énergétique… les CEE apportent une contribution très positive à l’amélioration énergétique des logements des particuliers. Les CEE incitent les ménages aux travaux d’économies d’énergie Pour plus de 75% des ménages ayant réalisé des travaux d’économies d’énergie, la « prime CEE » a eu un effet incitatif : • soit pour démarrer les travaux dans des délais plus courts (30 à 40% des ménages suivant les panels) • soit pour choisir des travaux plus performants (30 à 50% suivant les panels) • soit pour faire réaliser les travaux par un professionnel (50 à 60% suivant les panels) Le dispositif CEE a donc un effet incitatif, à la fois grâce aux conseils délivrés et à l’aide financière apportée. Une aide financière reconnue et complémentaire Les incitations financières telles que le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) ou l’écoprêt à taux zéro sont désormais bien connues du grand public. Or, les CEE viennent en complément de ces dispositifs de soutien mis à la disposition des Français, puisque pour 41 à 74% des répondants (selon les panels), les CEE ont été la seule aide financière reçue. Les CEE, promoteurs de la performance énergétique En incitant les Français à investir dans des équipements plus performants énergétiquement pour leur logement, le dispositif CEE contribue également à la transformation du marché des travaux. Ainsi aujourd’hui, on ne remplace plus simplement sa chaudière par confort ou vétusté mais plutôt par réelle volonté d’économies d’énergie. Un dispositif qui doit être renforcé La Cour des Comptes évaluera courant 2013 l’efficience, l’efficacité et la gouvernance du dispositif CEE en vue d’en améliorer le fonctionnement, l’objectif du gouvernement étant de fixer des objectifs pour la troisième période qui débutera le 1er janvier 2014. Pour être plus efficace encore, l’ADEME recommande un renforcement du dispositif : les objectifs qui seront fixés pour la période 2014-2016 devront être toujours plus ambitieux pour contribuer à l’atteinte de l’objectif des 20% d’efficacité énergétique fixé à l’horizon 2020. A ce titre, en 2012, l’ADEME a été missionnée par la DGEC pour estimer le potentiel d’économies d’énergie accessibles sur la période 2014-2016 : l’évaluation de ce gisement d’économies permettrait d’envisager une obligation de 900 TWh cumac pour la troisième période.