Courte victoire de Kadima

Par Bernard M.
Publié le 29 mars 2006 à 12:38

Sans grande surprise, le parti fondé par Ariel Sharon a remporté les législatives israéliennes. Mais d'une courte victoire avec seulement 29 sièges

Cette victoire en demi-teinte va donc obliger Ehud Olmert, le successeur de Sharon, à composer avec les travaillistes et d'autres formations pour former la future coalition.

Kadima obtient donc 28 sièges sur les 120 de la Knesset, les travaillistes 20, le parti orthodoxe sépharade Shass 13 et le parti russophone d'extrême droite Israël Beiteinou 12, le Likoud (droite) 11. L'Union Nationale-Parti national religieux (ultranationalistes religieux) obtient 9 mandats, les retraités 7, le Judaïsme unifié de la Torah (ultra orthodoxe) 6, le Meretz (gauche) 4 et les trois listes arabes dix députés en tout.



La campagne à tonalité sociale du leader travailliste, Amir Peretz, a donc porté ses fruits, sa formation devenant un partenaire incontournable pour une future coalition dirigée par Kadima.

De l'autre côté de l'échiquier, ce scrutin signe l'effondrement de la droite nationaliste et notamment du Likoud opposée à toute concession territoriale.



Dans son discours de victoire devant ses partisans à Jérusalem, Ehud Olmert est revenu sur le thème central de sa campagne : la séparation d'avec les Palestiniens, mais en laissant la porte ouverte à des négociations avec eux pour aboutir à la paix. "Je suis prêt à renoncer au rêve d'un Grand Israël. Nous sommes prêts à évacuer des juifs qui vivent dans des implantations pour vous permettre de réaliser votre rêve d'avoir un Etat", a-t-il déclaré. "Mais vous devez renoncer à votre rêve de destruction", a-t-il ajouté dans un appel direct au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.