Dépêchés la veille par le Venezuela, deux hélicoptères, portant le sigle du CICR, patientent à l'aéroport de Villavicencio, à 100 km au sud-est de Bogota, d'où ils gagneront un point de rencontre tenu secret par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
Sur place, le porte-parole de la présidence colombienne, Cesar Mauricio Velazquez, a souligné vendredi soir que "l'heure n'avait pas encore été définie" pour leur départ. Le président vénézuélien a précisé vendredi n'avoir "pas encore reçu les coordonnées du lieu" de rencontre avec les Farc, en raison des "mauvaises conditions météorologiques" dans la région. La déléguée du CICR en Colombie, Barbara Hintermann, a aussi prévenu que la sortie des hélicoptères dépendaient "de nombreux facteurs, dont le climat".
L'émissaire de Bogota, Luis Carlos Restrepo, a plaidé pour la "plus grande discrétion", afin de pouvoir récupérer Clara Rojas, proche de l'ex-candidate à la présidentielle Ingrid Betancourt, enlevée avec elle en février 2002, et son fils Emmanuel, né il y a trois ans en captivité. L'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, capturée en septembre 2001, est le troisième otage dont la libération est annoncée depuis le 18 décembre par les Farc.
La mission, baptisée Opération Emmanuel, n'est pas sans risque car elle doit se dérouler dans une zone de conflit entre la guérilla, l'armée régulière qui y possède la base d'Apiay et les groupes paramilitaires d'extrême droite, liés au pouvoir.