Frédéric Cuvillier agit pour sauver le canal Seine-Nord Europe
Publié le 27 mars 2013 à 08:00
Frédéric Cuvillier a pris connaissance du rapport de la mission conjointe qu'il avait confiée le 11 septembre 2012 au Conseil général de l'environnement et du développement durable, et à l'Inspection générale des finances, à propos de la faisabilité du canal Seine-Nord Europe. Ce rapport porte un jugement très sévère sur le pilotage d'un projet qui paraît aujourd'hui en échec, en particulier en raison d'une dérive des coûts qui n'a jamais été mise en lumière. Les financements ont été prévus pour un projet annoncé par le précédent gouvernement à 4,4 milliards d'euros, mais dès l'automne 2011, il est apparu que le projet atteindrait 7 milliards d'euros. C'est une impasse financière de 2,6 milliards d'euros qui nous est léguée, à laquelle ni les finances publiques ni les partenaires privés ne sont en mesure de faire face. Par ailleurs, le rapport pointe la surestimation des recettes de péage du canal. La mission préconise un report du projet à une période économique plus favorable. Mais Frédéric Cuvillier ne fait pas sienne cette conclusion et ne se résout pas à un échec annoncé. Il a donc décidé : - l'arrêt de la procédure actuelle de partenariat public-privé qui ne manquerait de se heurter dans quelques mois à des impasses juridiques et financières si on la poursuivait : on ne peut réduire les coûts et optimiser le projet dans le cadre juridique actuel - la remise à plat du dossier dans ses aspects techniques : il installe à cet effet une mission de reconfiguration qui sera présidée par le député Rémy Pauvro - la préparation sans tarder d'un nouveau projet qui pourra être présenté dès le premier semestre 2014 à la Commission européenne afin de pouvoir bénéficier de financements européens qui pourraient atteindre 30%. Le projet de canal Seine-Nord Europe est porteur d'un renouveau du transport fluvial. Il doit faire entrer l'ensemble du secteur dans le XXIe siècle, en permettant une connexion essentielle entre le bassin de la Seine et le nord de l'Europe. Il permettra d'améliorer la compétitivité des entreprises, de soutenir le développement de l'hinterland des ports français, et d'ancrer la politique de transport dans le développement durable.