Jack Lang choisit son camp et vote Ségolène

Par Bernard M.
Publié le 06 novembre 2006 à 09:23

Jack Lang a officialisé dimanche son ralliement, attendu de longue date, à Ségolène Royal et espère que les militants la désigneront, dès le premier tour du scrutin interne au parti, candidate du PS à l'Elysée

"Aujourd'hui, je crois que notre devoir est de soutenir celui d'entre nous ou celle parmi nous qui a le plus de chances dans l'état actuel de vaincre la droite (...) Dans l'état actuel, Ségolène est celle qui est en mesure de conduire la bataille", a expliqué l'ancien ministre de la Culture sur TF1.

Il s'est dit animé par "une volonté et une seule (...): battre la droite, Sarkozy, Le Pen, redonner l'espoir au pays".



De plus, à ses yeux, Ségolène Royal est la seule en mesure de l'emporter dès le premier tour du vote interne au PS, le 16 novembre.

"Or cette victoire est très importante pour la victoire devant le peuple. Cette victoire dès le premier tour lui donnera l'autorité morale, l'élan et la force", a-t-il souligné.



Jack Lang a également expliqué son ralliement par l'espoir "qui n'est pas mince" de faire accéder une femme à l'Elysée, ce qui serait un "événement historique d'importance".

"La France sur ce plan peut montrer l'exemple. Son élection à la présidence sera une source de rayonnement pour le pays à l'extérieur", a-t-il dit.



Il a démenti avoir négocié son soutien contre un poste ministériel dans un éventuel futur gouvernement Royal et a appelé "tous les camarades" et les "leaders" du Parti socialiste à rejoindre la présidente de la région Poitou-Charentes.



"Je souhaite que l'acte que j'accomplis aujourd'hui soit préfigurateur du rassemblement qui interviendra, je l'espère, le 17 au matin, au lendemain du vote", a poursuivi l'ancien ministre de l'Education. "Ensuite, nous travaillerons ensemble au sein d'une équipe combattante et combative."



Jack Lang avait lui-même renoncé à sa propre candidature début octobre. A la veille du dépôt des candidatures, le 2 octobre, il avait expliqué qu'il acceptait de se retirer de la course "dans un esprit de discipline collective et de sacrifice", après avoir parlé avec François Hollande, premier secrétaire du PS.