Face à un problème d’une telle ampleur, Jean-Marie Bockel s’inquiète du retour en arrière opéré par le Gouvernement : « A une véritable politique transverse de la jeunesse, à une prise en compte dans sa globalité de la condition des jeunes, comme nous l’avions mise en œuvre en 2009 avec le plan " Agir pour la jeunesse ", vous avez préféré l’approche sectorielle classique puisqu’il n’est plus question que d’un volet " jeunes " au sein des politiques de l’emploi de la formation initiale et continue.
Le sénateur du Haut-Rhin a interrogé le Ministre de l’Education : « Que reste-t-il du plan " Agir pour la jeunesse " ? S’il reste à peu près tous les éléments, décrochage scolaire, orientation, développement de l’alternance…, ils ont tous été déconnectés les uns des autres. »
Sur la question essentielle de la qualification, le sénateur du Haut-Rhin pose les questions : « Pour diminuer par 2 en 5 ans le nombre de jeunes sortis du système scolaire sans formation, comment comptez-vous définir une offre au plus près du terrain dans le cadre régional ? A quel échelon se situent les bassins d’emploi ? Comment comptez-vous revaloriser l’alternance ? »
Pour Jean-Marie Bockel, la réponse à ces questions réside dans une approche globale : « Je m’inquiète de voir ces actions éclatées et parfois redéfinies selon des modalités problématiques. »
Enfin, le sénateur regrette qu’il ne soit plus question de l’engagement civique des jeunes : « J’espère que l’abandon de la politique transverse de la jeunesse n’emporte pas un effet pervers : qu’à se focaliser sur l’insertion professionnelle des jeunes, on n’en oublie pas toute ambition quant à leur engagement dans la cité. »