L’APAJH encourage la nouvelle présidente de la HALDE à poursuivre l’intégration républicaine du handicap

Par Bernard M.
Publié le 08 avril 2010 à 15:22

Jeannette Bougrab était auditionnée mercredi 7 avril par la Commission des Lois à l’Assemblée nationale dans le cadre de sa nomination à la tête de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE). A cette occasion, l’APAJH a rappelé sa conception républicaine de la lutte contre les discriminations fondées sur le handicap et souligne l’action menée par la HALDE depuis sa création pour l’intégration des personnes en situation de handicap.

Le handicap est en France un des principaux facteurs de discrimination. Le dernier rapport de la HALDE indique en effet que ce critère conduit au plus grand nombre de plaintes auprès de la HALDE (18,5%) après celui de l’origine (28,5%), et bien au delà des discriminations fondées sur la religion, le sexe ou l’âge (inférieures à 7%). La situation est d’autant plus grave que la loi du 11 février 2005, qui consacrait l’égalité des droits des personnes en situation de handicap dans tous les aspects de la vie de la cité, est purement et simplement détricotée par le Gouvernement qui multiplie dérogations et renoncements.



La saisine de la HALDE par l’APAJH en février dernier vise à mettre un terme à cette politique d’exclusion systématique et faire constater les discriminations d’Etat fondées sur le handicap qui compromettent tout projet de vie autonome auquel les citoyens en situation de handicap aspirent légitimement. Attachée à la conception universaliste de l’égalité des droits défendue par la HALDE, l’APAJH est convaincue que sa saisine aboutira sous le mandat de Mme Jeannette Bougrab.



La Fédération des APAJH a saisi la HALDE car elle a toute confiance en cette institution républicaine qui, au fil des ans, a su faire sa place au-delà des enjeux partisans. La Fédération des APAJH affirme à la nouvelle Présidente de la HALDE toute sa confiance. Au quotidien, l’APAJH continuera à veiller au maintien d’une politique d’intégration républicaine, non fondée sur la « victimisation » et la discrimination positive mais respectueuse du « vivre ensemble ».