L'Association française des diabétiques rompt un partenariat avec SFR

Par Bernard M.
Publié le 29 novembre 2006 à 12:13

L'Association française des diabétiques (AFD) a décidé de se retirer du partenariat "T+Diabète" mené avec SFR, qui visait à mettre le téléphone portable au service des diabétiques en leur indiquant la dose d'insuline qu'ils doivent s'injecter.

"L'AFD dénonce l'attitude commerciale et médiatique de SFR qui, sans validation médicale, a décidé unilatéralement d'étendre l'expérimentation T+Diabète dans toute la France", déclare-t-elle mardi dans un communiqué.



L’opérateur téléphonique a indiqué que l'AFD lui avait "communiqué par écrit son intention de ne pas poursuivre son soutien à ce pilote" à l'issue de la première phase "qui a cessé courant de l'été dernier".



L'opérateur s'est déclaré "désolé qu'un malentendu ait pu exister avec l'AFD", précisant qu'il "soutient le pilote T+Diabète mais n'est en aucun cas décisionnaire sur la commercialisation du service".



Le Dr Guillaume Charpentier, chef du service de diabétologie-endocrinologie de l'hôpital de Corbeil-Essonnes, à l'origine du projet, a fait part de sa "grande stupéfaction devant cette tempête dans un verre d'eau".



L'étude de faisabilité a porté sur une dizaine de patients, a-t-il expliqué, et donné des résultats satisfaisants.



"Je me suis donc prononcé en faveur d'une étude multicentrique française avec 400 patients, impliquant une quinzaine d'autres centres français", a-t-il indiqué.



Le système concerne des diabétiques de type II "que l'on passe à l'insuline et qui sont des personnes un peu âgées, paralysées par l'idée d'augmenter toutes seules leur dose d'insuline sans être guidées par leur médecin", a-t-il expliqué.



Une fois la prescription programmée, le patient fait sa glycémie, qui est transmise automatiquement dans son portable et un programme lui dit ce qu'il doit faire.