L’appel de Chirac : l'action pour le gouvernement et l'unité pour la majorité
Publié le 31 octobre 2006 à 10:10
A moins de six mois de la présidentielle, Jacques Chirac rend hommage à l'action menée par Dominique de Villepin, mais aussi par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, et appelle la majorité à l'unité et au rassemblement, dans une interview au Figaro paru mardi.
La Chine l’aurait-elle ressourcé ?
En accordant cet entretien portant sur la politique française - un fait rarissime -, le président de la République entend manifestement calmer les tensions à droite et continuer à peser sur la scène nationale.
A peine rentré d'un long voyage en Chine, M. Chirac a aussi voulu rappeler la feuille de route du gouvernement, appelant celui-ci à "poursuivre son action" jusqu'au bout.
"Baisse du chômage, réduction de la dette, réformes, croissance, tout cela ne s'est pas fait par l'opération du Saint-Esprit", a-t-il lancé.
"Tout ça est le résultat de l'action résolue du Premier ministre, Dominique de Villepin, qui donne en permanence une impulsion et assure le suivi de l'ensemble des réformes", a insisté le chef de l'Etat.
Mais il n'a pas oublié non plus de saluer l'action du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, durement attaqué par la gauche qui accuse le très probable candidat de l'UMP à la présidentielle d'être un ministre à temps partiel.
"L'action menée dans des conditions difficiles par le ministre de l'Intérieur est bonne.
C'est une action à la fois de prévention et de sanction", a-t-il assuré après une série d'attaques contre des bus, un an après les émeutes dans les banlieues.
"La situation reste certes difficile dans un certain nombre de quartiers, mais mon sentiment c'est que les choses avancent", a-t-il estimé face aux critiques sur l'inaction du gouvernement dans les banlieues.
De nettes différences avec Nicolas Sarkozy
En revanche, Jacques Chirac marque nettement sa différence avec Nicolas Sarkozy, en jugeant que "tout est possible" pour la présidentielle de 2007, et rappelle qu'il se prononcera sur ses intentions "au premier trimestre" de l'an prochain.
"L'élection présidentielle, c'est une rencontre entre un homme et un peuple.
Tel est l'esprit du gaullisme, telle est la logique de l'élection du président au suffrage universel.
Les chiraquiens font valoir que d'autres noms pourraient émerger, comme la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.
"Quant à ce qui est souhaitable, je dirais qu'il faut privilégier l'esprit d'unité et de rassemblement", a ajouté le chef de l'Etat.
"Je souhaite que la majorité garde à l'esprit le vieux principe selon lequel l'union fait la force, et qu'elle agisse en conséquence", conclut-il.