La France va rebondir après le récent trou d'air de la croissance
Publié le 28 novembre 2006 à 15:57
La France va profiter d'un "raffermissement de l'activité" économique et d'une poursuite du repli du chômage, a estimé mardi l'OCDE, qui prévoit une croissance supérieure à 2% cette année et la suivante, malgré le trou d'air du troisième trimestre cette année.
L'OCDE maintient donc inchangées ses prévisions de croissance pour cette année et pour l'an prochain par rapport à ses prévisions de printemps, publiées fin mai, et prévoit même une baisse des déficits publics plus marquée qu'elle ne le faisait au printemps.
L'ensemble de ses anticipations pour la France est dans une tonalité plutôt optimiste: ainsi, selon le rapport, l'activité économique "se redresserait et retrouverait un rythme de croissance légèrement supérieur au potentiel".
Ce "raffermissement de l'activité permettrait une progression plus vive des effectifs et le repli du chômage devrait se poursuivre, bien que plus lentement qu'en 2006", selon l'organisation.
Elle prévoit un taux de chômage à 9,1% à la fin de cette année, puis 8,5% en 2007 et 8,2% en 2008.
La consommation des ménages, qui "reste un pilier important de la croissance", serait soutenue par cette baisse du chômage ainsi que par les réductions d'impôts et par la "légère accélération des salaires réels" dans un contexte d'inflation modérée.
L'Organisation, qui rassemble 30 pays développés, estime toutefois qu "une amélioration profonde de la situation du marché du travail requiert d'alléger l'ensemble des coûts supportés par les entreprises et de les rendre plus prévisibles, mais aussi de poursuivre la modération salariale".
Par ailleurs, l'investissement devrait continuer "à croître plus vite que le PIB".
"La confiance des entreprises étant bien orientée et les profits élevés, le dynamisme de l'investissement productif compenserait la décélération de l'investissement résidentiel", selon le rapport.
La demande intérieure devrait en effet continuer à favoriser la hausse des importations.
Heureusement pour la France, ses partenaires commerciaux l'aideraient à maintenir "une croissance toujours soutenue de ses exportations", insuffisante néanmoins pour empêcher un alourdissement du déficit commercial.
Quant au déficit public, son amélioration est liée à la croissance du PIB et à de bonnes rentrées fiscales, mais "l'assainissement budgétaire n'est pas encore assuré", avertit le rapport.
En effet, "les efforts de réduction de l'emploi public au niveau de l'Etat pourraient être en partie compensés par le coût des dispositifs d'emplois publics aidés".