fabius : "Avant les élections, c'est le temps des douceurs mais après vient le temps des additions"
François Fillon a envoyé mardi une "lettre de mission" au ministre de l'Economie Jean-Louis Borloo et au secrétaire d'Etat chargé de
Lundi soir à Nancy, le Premier ministre a affirmé vouloir lancer ce travail "conformément aux engagements" de campagne de Nicolas Sarkozy, afin de lutter contre la "délocalisation du travail".
Après son dur revers au premier tour des législatives, le PS tente en effet de bousculer une droite promise à une large victoire le 17 juin en martelant qu'une TVA sociale pénalisera les Français, surtout modestes.
L'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius a fustigé une "TVA antisociale" qui vise à "financer les avantages fiscaux de quelques-uns par une ponction sur l'ensemble de la population".
"Avant les élections, c'est le temps des douceurs mais après vient le temps des additions", a-t-il ironisé.
Dans la même veine, l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a soutenu que "les 20 milliards de cadeaux fiscaux annoncés pour les plus privilégiés seront financés par une augmentation de l'impôt sur la consommation".
"Tous les Français, spécialement les plus pauvres, ceux qui ont le plus de difficultés, vont avoir des charges accrues et une baisse de leur niveau de vie", a jugé M. Bayrou.
"Il ne s'agit pas d'une augmentation de la TVA", a répété le porte-parole de l'UMP Luc Chatel, rappelant que le chef de l'Etat avait souhaité "que l'on réfléchisse à une expérimentation" qui pourrait être limitée dans le temps ou à un secteur d'activité.
Expliquant que "le plan fiscal de Nicolas Sarkozy trouvera son financement par des économies et par la croissance", il veut croire que la TVA sociale "n'est pas un sujet de clivage".
Seul l'ex-ministre de l'Economie Jean Arthuis (UDF), partisan de longue date de cette mesure, clame sans réserve son soutien.