La canicule fait ses premières victimes

Par Bernard M.
Publié le 19 juillet 2006 à 10:35

Deux personnes âgées sont décédées à Bordeaux "probablement des suites de la canicule", a indiqué mardi soir la préfecture de Gironde

Bordeaux subit depuis plusieurs jours de la canicule avec des températures comprises entre 23°C la nuit et plus de 35°C le jour, "bien au-dessus des normales saisonnières", selon Météo-France Mérignac. Météo-France a émis un avis de vigilance orange en raison des risques liés à la canicule sur vingt-quatre départements au total, dont les quatre plus grandes agglomérations françaises, Paris, Marseille, Lyon et Bordeaux.



La vague de chaleur va se poursuivre jusqu'en cours de journée de mercredi et jusque dans la nuit de mercredi à jeudi sur les régions située à l'ouest, mais sur les départements du Rhône, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes, la canicule va se poursuivre jusqu'en fin de semaine.

Les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, ainsi que les départements: Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Cher, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Rhône, Paris, Vendée, Haute-Vienne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne sont placés en vigilance canicule jusqu'au dimanche 23 juillet.



En région parisienne, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a indiqué que l'activité hospitalière restait "assez proche de la normale" en dépit de la vague de chaleur actuelle."Il n'y a pas encore d'inquiétude ce soir, mais une vigilance à renforcer et les messages sanitaires de prévention à faire passer en permanence", a déclaré à Ajaccio le ministre de la Santé.



Mercredi, dans une interview au Parisien, il assure que la France n'est pas cet été "dans la configuration de 2003" lorsque la canicule avait provoqué près de 15.000 décès. "Cet été-là ne peut pas se reproduire", ajoute-t-il. "Des gros progrès en termes d'information et de prévention ont été faits. La population connaît aujourd'hui les réflexes qu'il faut avoir en cas de fortes chaleurs". Pour lui, les craintes des urgentistes, qui estiment ne pas avoir les moyens de faire face, ne sont pas fondées. "Si la prévention est sufisamment bien faite", il sera inutile de déclencher le Plan blanc dans les urgences qui permet notamment de rappeler le personnel hospitalier en vacances, souligne-t-il.