La presse commente le bipartisme et la chute des extrêmes
Publié le 11 juin 2007 à 12:45
A l'issue du premier tour des élections législatives, les raisons de la forte abstention, le bipartisme et la nécessaire refondation du PS suscitent les commentaires des éditorialistes de la presse française lundi.
Nicolas Beytout dans Le Figaro affirme que la "lassitude" est "à chercher du côté des électeurs de gauche" et le "découragement (...) du côté des électeurs des petits partis, ceux du centre et des extrêmes", estimant que ceux-ci "ont dû réaliser à quel point, dans une France bipolarisée, jouer sur les marges est devenu vain".
Dans Libération, Laurent Joffrin constate comme plusieurs de ses confrères que "la vague bleue, cette fois, n'est pas accompagnée d'une victoire civique".
Pour certains, comme Pierre Laurent dans L'Humanité, du bipartisme au parti unique, il n'y aurait qu'un pas "si les électeurs ne se mobilisent pas davantage au second tour pour empêcher cela", s'inquiète-il dans les colonnes du quotidien communiste.
Evoquant la multiplication des candidatures pour des motifs liés au financement des partis, Jean Levallois dans La Presse de la Manche prévient que ces pratiques ont amené à "un regroupement vers les deux blocs UMP et Parti socialiste, et un éparpillement désastreux pour les autres formations."
Nombreux sont les éditorialistes, tel Pierre Taribo de l'Est Républicain, à souligner "un échec cinglant qui condamne le PS et plus largement la gauche, à se réinventer."
Enfin dans La Provence, Gilles Dauxerre prédit que "l'Assemblée qui sortira des urnes dimanche prochain sera la traduction de cette bipolarisation du paysage politique français".