La presse doit trouver son avenir dans le numérique

Par Bernard M.
Publié le 27 février 2007 à 10:24

Un rapport remis au ministre de la Culture par l'ancien président de France Télévisions fait des propositions pour que la presse accompagne, s'adapte et profite de l'ère numérique.

« L'irruption des technologies numériques est en passe de bouleverser non seulement l'économie des médias traditionnels, mais aussi leurs modes d'organisation, leurs structures et leurs contenus. » Tel est le constat principal dressé par l'ancien président de France Télévisions, Marc Tessier

«Il n'est donc pas exagéré de parler désormais d'une période de refondation de la presse», estime Marc Tessier.



Les résultats financiers des années 2005/2006 dans le secteur de la presse ont souligné l'importance du phénomène.



Le développement de la gratuité, l'irruption de nouveaux acteurs (agrégateurs, moteurs de recherche...) le succès des «nouvelles propositions faites aux internautes» (blogs, fils RSS, podcasts...) sont venus remettre en question le modèle économique de la presse traditionnelle.



Dans ce contexte, quelles sont les solutions pour éviter le marasme qui guette ou, au moins, tirer le meilleur parti de l'émergence du numérique?



Pour les auteurs du rapport, il faut maintenant que les groupes de presse «changent d'échelle» et passent à la vitesse supérieure en matière d'investissement dans les nouveaux médias.



Journaliste citoyen ou correspondant en ligne?



Pour accompagner cette mutation, le rapport recommande que la TVA pour les abonnements ou le paiement des sites d'information soit fixée à 5,5 %.



En ces temps de blogosphère et de «journalisme citoyen», le concept de «site de presse» n'est-il pas condamné à être vidé de son sens?



S'agissant du «journalisme citoyen» et de ses contributions, le rapport préconise la mise en place d'un statut de «correspondant en ligne», comparable à celui des correspondants locaux de la presse quotidienne régionale.



Sur ce point, Marc Tessier reconnaît que les accords qui ont été passés ces dernières années dans différents groupes de presse souffrent d'une «insécurité juridique certaine».



Il évoque là une nécessaire modification législative et suggère l'instauration «d'une vision nouvelle des droits d'auteur des journalistes exerçant dans un cadre plurimédia».



Il s'agirait en pratique de définir «une période courte de droits d'exploitation plurimédia supposée».