La presse française salue le retour en grâce de la politique

Par Bernard M.
Publié le 23 avril 2007 à 12:50

La presse française souligne ce lundi la clarté des résultats du premier tour de l'élection présidentielle, qui marque la "réconciliation des Français avec la politique" après le séisme d'avril 2002.

"A tous ceux qui nous assénaient depuis dix ans que nous vivions la fin de la politique, le désenchantement absolu, ce dimanche 22 avril sonne comme un joyeux démenti (...) une belle manière d'effacer le 21 avril" 2002, analyse Nicole Beytout dans Le Figaro.



Dans Libération, Laurent Joffrin signe un éditorial intitulé "Le choix de la clarté".



"Une droite franche affrontera au second tour une gauche qui doit faire le pari du renouveau (...) Ce duel salutaire est celui de toutes les démocraties modernes", estime-t-il.



"La vaste mobilisation civique survenue dans une nation qu'on disait désabusée, fatiguée de la classe politique, ajoute encore à l'aveuglante clarté de la volonté populaire", affirme-t-il encore.



"En se portant massivement aux urnes, en donnant à ce premier tour un taux de participation record sous la Ve République, les Français ont signé en fanfare leur réconciliation avec la politique", se réjouit François-Xavier Pietri dans La Tribune.



"Entre Nicolas Sarkozy d'un côté, Ségolène Royal de l'autre, l'alternative est claire, il s'agit d'une confrontation entre deux visions de la France, entre deux manières de faire de la politique", estime à l'instar de ses confrères Jean-Yves Boulic dans Ouest-France.



"Nicolas Sarkozy est le vainqueur incontestable du premier tour (...) Ségolène Royal peut également s'estimer victorieuse, pour la seule raison d'être présente au second tour.



Libération estime pour sa part que "la madone des meetings ne peut pas se contenter de pointer du doigt le méchant Sarkozy.



Enfin, selon La Croix, « les Français ont le sentiment que quelque chose doit changer, peut changer. »



Tous n'ont pas la même vision de cette rupture nécessaire.



Ce sera le défi de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal de convaincre, bien au-delà de leurs rangs, qu'ils peuvent porter cet espoir."