Laurent Fabius : revendication pour une gauche « décomplexée »
Publié le 31 octobre 2006 à 10:16
Laurent Fabius "revendique une gauche décomplexée", dans un entretien paru mardi dans l'hebdomadaire Lyon Capitale où il prend position contre "une vision tiède de la gauche".
Moi, j'appelle un chat un chat
"Après le séisme du 21 avril 2002, après Le Pen au 2ème tour de la présidentielle, après les bouleversements de la mondialisation financière, après les gravissimes menaces écologiques, si vous n'adaptez pas votre logiciel, c'est que vous vivez sur la planète Mars!", déclare le candidat à l'investiture PS à la présidentielle.
"Je garde les valeurs qui ont toujours été les miennes, mais sur certaines solutions, j'ai évolué, je l'assume, et je ne crois pas un instant qu'on puisse arriver à redonner une perspective de progrès avec une vision tiède de la gauche", ajoute M. Fabius.
Eh bien, moi, j'appelle un chat un chat.
Selon l'ex-Premier ministre, "le discours de gauche est régulièrement dénigré comme étant « archaïque », comme si les valeurs de gauche étaient d'un autre temps.
Des mesures rétrogrades deviennent des « remises en cause courageuses » !
Désignant sans les nommer Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, le député de Seine-Maritime leur reproche "de chercher à développer un contre-projet au moyen d'un concours Lépine des idées choc, parfois peu réalistes, parfois inefficaces".
Selon lui, "il s'agit, après un sondage et avant un débat télévisé, de rendre publique une idée pour susciter une controverse dans l'opinion.
Si ça accroche on continue, si ça décroche, on fait marche arrière et on change de thème".
Le candidat affirme aussi que "les débats commencent à briser le bruit médiatique et l'enfumage sondagier". "La gauche, c'est la liberté de penser, pas le bourrage de crâne! Belle et brillante conclusion …