Les députés décident de taxer davantage la pornographie et la violence

Par Bernard M.
Publié le 20 novembre 2005 à 07:37

Vendredi, lors du vote du budget de la Culture, les députés ont adopté à une voix près l'augmentation de la taxe vidéo sur ces produits : elle passerait de 2% à 10% du prix public.
Les recettes ainsi perçues abonderont le compte de soutien du cinéma et de l'audiovisuel – un petit appel d'air pour le septième art dont l'équation financière se raidit chaque année un peu plus.

Présenté par le député UDF Pierre-Christophe Baguet, cet amendement est passé malgré l'avis contraire du gouvernement. Renaud Donnedieu de Vabres, le ministre de la Culture et de la Communication, qui n'était pas opposé à la mesure en tant que telle, a évoqué la nécessité de préciser «la notion de très grande violence», ambiguë et subjective par excellence.



Mais l'Assemblée nationale n'a pas voulu attendre.

Les députés ont fait remarquer que l'arrivée de nouveaux modes d'exploitation telle que la vidéo à la demande (VOD) et la consommation de vidéos sur baladeur numérique type iPod devraient bénéficier de la mise en ligne d'une offre dite «charme et adulte».

Un moteur de recherche en ligne baptisé Guba offre déjà à ses abonnés une importante quantité de fichiers vidéo, notamment pornographiques, compatibles avec les nouveaux baladeurs vidéo.



A ce jour, la taxe de 33% sur les bénéfices de l'industrie pornographique rapporterait au Centre national de la cinématographie (CNC) et au compte de soutien 300 000 euros par an. Une somme sans doute peu représentative de ce que constitue cette industrie. Aussi la prochaine discussion au Sénat pourrait-elle être l'occasion de peaufiner le dispositif.