Les détecteurs de fumée bientôt obligatoires

Par Bernard M.
Publié le 26 janvier 2006 à 11:24

Un projet de loi adopté par l'Assemblée nationale le 13 octobre 2005 prévoit de rendre obligatoire dans tous les lieux d'habitation



Le principe du détecteur de fumée est basé sur l'effet Tindall. Tout comme, dans une pièce sombre l'été, les poussières sont illuminées par un rayon de soleil, la chambre omnidirectionnelle de l'appareil détecte les particules de fumée et déclenche l'alarme (une sirène de 95 décibels alimentée par une pile à changer tous les ans).

En principe, un bip sonore ou un voyant lumineux signale l'usure de la pile. On peut aussi choisir de changer celle-ci au moment du passage à l'heure d'été ou d'hiver.

Enfin, certains appareils sont conçus de telle manière que leur installation se révèle impossible si la pile n'est pas présente. Les détecteurs ne réagissent pas à la fumée d'une simple cigarette, afin d'éviter les fausses alarmes.



La norme française (NF 61-966) concernant les détecteurs de fumée optiques et photoélectriques à usage domestique a été remplacée en novembre 2005 par la norme européenne NF-EN 14 604. Elle définit ce que doit être un détecteur efficace (sensibilité du capteur, mécanique, électricité).



D'autre part, la "marque NF" garantit la conformité à la norme. Les fabricants qui se sont engagés dans cette démarche de certification sont soumis à des contrôles annuels.



"Nous souhaitons qu'il y ait une harmonisation des tests entre les différents laboratoires français et étrangers pour garantir la fiabilité des performances des matériels", ajoute Michel Mallard, délégué général de la Fédération française du matériel incendie (FFMI), qui regroupe 300 entreprises.



Le projet de loi adopté en octobre par l'Assemblée nationale est actuellement soumis à l'examen du Sénat. Il concerne directement pas moins de 28 millions de logements.



En France, où seules les constructions neuves en sont automatiquement pourvues, le taux d'équipement n'est que de 1,5 % contre 65 % en Grande-Bretagne et 95 % en Suède et en Norvège.