Mettre l'Iran au ban des nations
Publié le 27 octobre 2005 à 15:57
Israël appelle la communauté internationale à mettre l'Iran au ban des nations après l'appel à l'éradication de l'Etat hébreu lancé par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad
"L'Iran est notre ennemi le plus dangereux et nous estimons que ce pays n'a pas sa place au sein des Nations unies car il menace depuis longtemps l'existence même de l'Etat d'Israël avec son programme nucléaire et ses missiles", a affirmé jeudi un haut responsable à la présidence du Conseil.
Téhéran "constitue une menace pour l'ensemble du monde libre et si Israël est menacé, nous saurons nous défendre contre ce pays", a poursuivi ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Ces propos, qui émanent directement du gouvernement d'Ariel Sharon, ont par ailleurs été appuyés d'une demande concrète de sanctions à l'encontre du régime de Téhéran.
Le bureau de M. Sharon estime ainsi qu'il faut présenter une demande au secrétaire général de l'Onu Kofi Annan et au Conseil de sécurité afin d'obtenir l'expulsion de l'Iran des Nations unies.
La question a également été évoquée lors d'une rencontre jeudi matin entre le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres et le chef de la diplomatie russe Serguei Lavrov à Jérusalem.
La veille, il avait lui aussi appelé à l'expulsion de l'Iran de l'Onu en qualifiant "de crime contre l'humanité" le discours du président iranien lors d’une conférence intitulée "le monde sans sionisme".
Selon M. Peres, "il est inconcevable qu'à la tête d'un pays membre de l'Onu se trouve un homme appelant à un génocide".
Les propos du président iranien, qui sont les premiers tenus publiquement depuis des années par un dirigeant iranien aussi haut placé, n'ont toutefois pas surpris les dirigeants israéliens.
"Ces menaces ne sont pas nouvelles et nous ne sommes pas vraiment surpris", a confié à l'AFP un haut responsable du ministère des Affaires étrangères.
Elles ont dépassé toutes les limites par leur caractère extrémiste et nous sentons que nous sommes mieux compris", a poursuivi ce responsable.
"Nous demandons donc à la communauté internationale de réagir, autrement dit de prendre des sanctions prouvant qu'elle n'est pas indifférente face à des déclarations totalement inacceptables de la part d'un pays membre qui est en train d'accéder à l'arme nucléaire malgré les efforts de l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique)", a-t-il insisté.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ainsi que plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et l'Espagne, ont fermement condamné les déclarations du président iranien.
Le quotidien Yediot Aharonot considère pour sa part que "l'Iran est en train de devenir peu à peu le problème numéro un d'Israël".
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