Michèle Alliot-Marie entame une visite de 4 jours à Washington
Publié le 18 octobre 2006 à 13:02
Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, entame mercredi une visite de quatre jours aux Etats-Unis qui lui permettra de parler Otan, Afghanistan, Liban, mais aussi de s'affirmer dans son rôle nouveau de presque candidate à l'Elysée.
La première femme titulaire de ce portefeuille stratégique en France – elles ne sont qu’une demi-douzaine dans le monde - doit rencontrer à Washington demain jeudi son homologue Donald Rumsfeld. Or elle aurait du commencer cette visite - sa quatrième aux Etats-Unis depuis sa prise de fonction en 2002 - par un entretien avec Condoleezza Rice.
Mais le départ de la secrétaire d'Etat mardi pour une tournée en Asie liée à la crise nord-coréenne, a bousculé cet agenda.
Avant le sommet de l'Otan à Riga des 28 et 29 novembre, Mme Alliot-Marie devrait aussi réaffirmer à ses interlocuteurs le point de vue français sur l'avenir de l'organisation Le président Jacques Chirac avait mis en garde en août contre un élargissement et une adaptation des missions de l'Alliance qui pourraient "dénaturer sa vocation" de garante de la sécurité des alliés européens et américains.
Les deux grands théâtres d'intervention de l'Alliance, Afghanistan et Kosovo, seront bien sûr évoqués.
A New York vendredi, Michèle Alliot-Marie s'entretiendra avec Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU et visitera la cellule stratégique Liban en cours de mise en place au Département des opérations de maintien de la paix.
Jeudi, en Virginie, Mme Alliot-Marie assistera à la cérémonie commémorant le 225e anniversaire de la bataille de Yorktown, (19 octobre 1781), épisode décisif de la guerre d'indépendance et symbole fort de l'amitié franco-américaine.
Outre cet emploi du temps ministériel, Mme Alliot-Marie multipliera les contacts avec la communauté française, rencontrant, à Washington comme à New York, universitaires, créateurs d'entreprise, sportifs...
MAM fera donc cet exercice obligé pour tous les candidats possibles ou plausibles à l'Elysée.
Ce fut le cas, à l'occasion de la commémoration du 11 septembre, pour Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement français, lors d'une visite qui avait fait naître la controverse.
Or Michèle Alliot-marie, 60 ans, montre de plus en plus ouvertement sa volonté de peser dans la campagne électorale qui s'ouvre. Elle affirmait ainsi le 10 octobre que selon de nombreux militants UMP, elle est "la seule à pouvoir battre Ségolène Royal".