Depuis dix à quinze jours, les "petits" postulants à la fonction suprême se sont lancés dans une chasse aux derniers paraphes, accusant les "grands" candidats d'empêcher les élus de leur parti de les parrainer.
Cette stratégie a apparemment permis depuis samedi à Gérard Schivardi, Philippe de Villiers, Jean-Marie Le Pen, Arlette Laguiller et Dominique Voynet, dans l'ordre, d'annoncer détenir les 500 paraphes nécessaires, certains se rendant en personne au Conseil constitutionnel déposer les formulaires manquants.
La présence de 16 candidats en 2002, un record, avait contribué à l'éparpillement des voix des électeurs de gauche et à l'élimination de Lionel Jospin au premier tour.
La crainte d'un nouveau 21 avril a incité le Parti socialiste à donner à ses élus une consigne stricte de n'accorder leur parrainage qu'à sa candidate, Ségolène Royal.
Aucun choix n'a été imposé aux élus divers gauche non membres du Parti socialiste, chacun étant libre de son propre choix", précise le PS dans un communiqué diffusé jeudi.
Résistance ou non des élus, la participation de José Bové, Nicolas Dupont-Aignan et Rachid Nekkaz apparaît incertaine.
Au dernier comptage, Olivier Besancenot, candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), disait disposer de 482 formulaires mais a annoncé qu'il irait au Conseil constitutionnel vendredi.
José Bové en rechercherait une vingtaine.