Peyrelevade dénonce 'les avances inconvenantes' de Royal à Bayrou
Publié le 25 avril 2007 à 16:55
Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais et proche de François Bayrou, a qualifié mercredi d'"avances inconvenantes" la main tendue par Ségolène Royal au candidat centriste, l'accusant de vouloir faire une alliance "à l'arraché, dans l’humiliation du partenaire hier vilipendé".
Dans un commentaire diffusé sur le site de notre confrère Les Echos, M. Peyrelevade ajoute que "les propositions obscènes et donc maladroites" de Mme Royal sont "sans doute contre-productives en termes électoraux".
			 
			 Il condamne l'initiative de la candidate socialiste pour "des raisons de forme" et "de fond".
			 
			 
			 
			 "Comment peut-on aujourd'hui proposer un débat, des ministres, demain Matignon peut-être, à quelqu'un dont on disait hier qu' « il n'était pas le troisième homme, qu'il était un homme de droite ? »", se demande-t-il.
			 
			 
			 
			 D'abord, "l'objectif de François Bayrou n'est pas de devenir ministre de qui que ce soit, mais de construire une force nouvelle et centrale capable de rénover la vie politique française".
			 
			 
			 
			 Ensuite, le PS, qui "n'a plus de ligne directrice dominante", "n'est plus en état de gouverner durablement le pays", affirme Jean Peyrelevade.
			 
			 
			 
			 Avant d'envisager quoi que ce soit avec entre la gauche et le centre, il faudrait que le PS "surmonte sa crise et se réforme".
			 
			 
			 
			 "A terme, l'alliance de sa composante sociale-démocrate et du centre est la seule chance pour la gauche de gouvernement de revenir au pouvoir. Mais cela nécessite du soin, du temps, un long mûrissement et ne se fait pas à l'arraché, dans l'humiliation du partenaire hier vilipendé".
			 
			 
			 
			 M. Peyrelevade estime que ce sont "le centre et François Bayrou qui seront en fait le vrai moteur, les vrais pivots du changement, pas le PS".