Polémiques sur les crédits de l'Elysée

Par Bernard M.
Publié le 17 novembre 2006 à 08:43

Le député socialiste René Dosière, comme il le fait chaque année à la mi-novembre depuis cinq ans, a dénoncé à l'Assemblée nationale le manque de transparence dans le budget de l'Elysée.

"Espérons qu'en 2007, un terme sera mis à ces pratiques d'un autre âge", a-t-il dit après avoir affirmé que depuis l'élection de Jacques Chirac à l'Elysée, en 1995, le budget de la présidence était "passé de trois millions à 27 millions d'euros".



La dotation à la présidence de la République pour 2007 baisse de 2,1% par rapport aux crédits votés pour 2006 et atteint 31,8 millions d'euros, a précisé le rapporteur spécial, Pierre Bourguignon (PS).

Cette diminution, a-t-il dit, est due en grande partie à l'exonération de la taxe sur les salaires dont le montant s'éleve à 665.000 euros.



"Les Français attendent du président de la République, premier personnage de l'Etat, un comportement exemplaire en matière de gestion des fonds publics", a lancé René Dosière.



Le député s'est interrogé sur la nécessité de maintenir la garde nuit et jour par 37 gendarmes de la propriété du chef de l'Etat en Corrèze, "où il ne séjourne jamais", a-t-il affirmé, et dont le coût s'élève à deux millions d'euros



"Comment expliquer aux 36.000 maires et à tous les acteurs publics qui doivent justifier le moindre euro de dépense (...) que le président de la République peut dépenser sans compter des sommes dont il fixe lui-même le montant et qui ne sont soumises à aucun contrôle?", a-t-il dit devant un hémicycle quasi désert.

Ces propos ont suscité les mêmes réactions que les années précédentes.