La PAC est cependant nécessaire car la sécurité alimentaire de l’Europe est essentielle et ne peut dépendre des seules lois du marché et du libre échange.
Mais, parce que ses surfaces sont beaucoup trop limitées, l’agriculture européenne n’a pas vocation à nourrir le monde. A l’inverse, elle doit être protégée de tout dumping environnemental. Il ne s’agit pas d’échanger plus, mais de produire autrement et mieux.
Le soutien économique de l’Europe à son agriculture est légitime si celle-ci produit simultanément une alimentation et des milieux de qualité. Pour cette raison et contrairement aux dispositions actuelles qui reposent sur des références historiques dépassées, la rémunération des services écologiques non-marchands rendus par l’agriculture est normale et nécessaire.
Il est en effet temps de rendre les aides et subventions plus efficientes: FNE demande un soutien renforcé à l’agriculture biologique et aux systèmes agricoles de haute valeur environnementale qui combinent alimentation de qualité et protection-gestion des milieux naturels.
Pour Jean-Claude BEVILLARD, chargé des questions agricoles à FNE :
« Il est temps de rendre rentable les prestations environnementales de l’agriculture. La France, qui présidera l’Union Européenne au second semestre, peut jouer un rôle décisif afin de porter l’environnement au cœur de la réforme de la PAC »