Pourquoi la Loppsi pourrait, paradoxalement, profiter aux réseaux pédophiles ?

Par Bernard M.
Publié le 04 février 2010 à 11:28

Les mauvaises langues s’agitent et nombreuses sont les questions soulevées par les barrages que les lois Hadopi et Loppsi devraient ériger sur les autoroutes de l'information mais qui par astuce et interprétation des textes finalement pourraient n'aboutir à rien, rien de tangible, rien de bien sinon le fait de renforcer les réseaux criminels, comme à l’ère de la prohibition.

Les mauvaises langues s’agitent et nombreuses sont les questions soulevées par les barrages que les lois Hadopi et Loppsi devraient ériger sur les autoroutes de l'information mais qui par astuce et interprétation des textes finalement pourraient n'aboutir à rien, rien de tangible, rien de bien sinon le fait de renforcer les réseaux criminels, comme à l’ère de la prohibition. Un entrepreneur et blogueur français, Fabrice Epelboin, battant pavillon de la voix française de ReadWriteWeb, a rédigé une étude en guise de pamphlet d’une trentaine de pages, un document rédigé dans un langage très compréhensible, très abordable, même si les sujets abordés sont pour le moins techniques. De plus, le document s'appuie sur la confession d'un technicien qui a œuvré dans et pour les réseaux pédophiles. Or, après Hadopi, un texte censé défendre le droit d'auteur mais qui est déjà obsolète car en décalage d’avec les technologies, Loppsi est censée mettre un frein, avec également un métro de retard sur les technologies, à la pédopornographie sur Internet. Mais las, le brillant blogueur, Fabrice Epelboin, décrit minutieusement comment les distributeurs de contenus pédophiles se sont déjà organisés pour échapper à toute menace, pour s’affranchir de toute riposte. Assurément, la logique est simple et il ya fort à parier que les moins compétents techniquement se fassent prendre sans aucun doute. Politiques et des médias y verront alors un résultat probant venant légitimer la loi alors que les écueils sont bien plus importants que le nœud du problème qui lui persistera, un problème qui, comme c’est presque toujours le cas, est celui de l'argent. Or ceux qui distribuent ce contenu devenu illicite ne le font ni pas par idéologie ni au nom de la liberté d’expression et d’information mais uniquement parce que cela rapporte de l'argent. Beaucoup d’argent. Tellement d’argent d’ailleurs que des banques acceptent de fermer les yeux sur ces transactions en ligne effectuées dans ce cadre nauséabond.



Il eût été plus profitable et plus efficace que de s'attaquer au circuit financier, au nerf de la guerre que de produire des rapports épais et pondre des procédures inapplicables.

En plus et en guise de conclusion, cela éviterait aussi que des adolescents, cherchant simplement à contourner Hadopi, ne se retrouvent, finalement, au cœur de serveurs mafieux tenus par des réseaux pédophiles desquels, justement, on cherchait à les protéger ou les soustraire ...