"J'appelle tous les Français qui ont voté non (...) à se rassembler derrière moi" et à mettre en échec les "oligarchies" européennes, a-t-il ajouté devant une assistance enthousiaste, agitant des drapeaux tricolores ornés de la croix de Lorraine, et des pancartes proclamant "L'amour de la France".
Sur une estrade sur fond bleu clair, barrée de son slogan de campagne "Français, reprenez le pouvoir!", M. Dupont-Aignan, qui a claqué le 13 janvier la porte de l'UMP, a fustigé les candidats UMP et socialiste, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, auxquels il prête l'intention de "bafouer le vote" du 29 mai.
"Ils proposent de recueillir votre suffrage en s'asseyant sur votre suffrage!, a-t-il lancé.
"Demandons à M. (Jean-Claude) Trichet d'aller prendre sa retraite", a-t-il dit à l'adresse du président de la Banque Centrale européenne, affirmant qu'"il faudra consulter les Français pour un retour au franc".
"Les appels du pied des partis de l'extrême ne m'intéressent pas", a précisé le candidat "gaulliste et républicain", qui avait été invité par Bruno Mégret, le jour de son départ de l'UMP, à rejoindre l'Union patriotique de Jean-Marie Le Pen (FN).
Il a dénoncé la "farce démocratique" que constitue à ses yeux la pré-campagne, avec un "duel factice entre une candidate qui ne dit rien sur rien, et un candidat qui promet tout, à tout le monde".
M. Dupont-Aignan a également égrené des propositions, comme la "suspension pour cinq ans du regroupement familialm", la "renationalisation des autoroutes, d'EDF/GDF" ou encore l'exonération de "toutes charges sociales de la première nouvelle embauche dans les PME et moins de 10 salariés".
Devant la presse, M. Dupont-Aignan a estimé qu'il y avait "80% de chances qu'il soit candidat". "J'ai recueilli 400 promesses signées de parrainages", a-t-il précisé. "Je suis plutôt confiant", mais "ce n'est pas gagné". Il a estimé son budget de campagne à environ 750.000 euros.