Réflexions lors du Forum Très Haut Débit d'Altitude Infrastructure

Par Bernard M.
Publié le 21 juin 2013 à 12:11

Pour la quatrième année consécutive, Altitude Infrastructure a donné rendez-vous aux principaux acteurs français du Très Haut Débit (THD) à l'occasion de son Forum « l'armada des territoires THD » les 13 et 14 juin derniers à Rouen. L'objectif annoncé était de comprendre les influences de la nouvelle feuille de route du Gouvernement, au travers de son plan France Très Haut Débit, sur les territoires. Volontairement très interactifs, les échanges et les réflexions ont permis de déboucher sur un mot d'ordre partagé par tous : « Ayons du courage, menons les deux révolutions qui sont devant nous de front, celles des infrastructures et celles des usages ... et ce, dès maintenant ! » Après Aumont-Aubrac en 2011, Toulon en 2012, l'opérateur a choisi l'Armada en Seine-Maritime, son département d'origine, pour réunir une nouvelle fois, la centaine d'acteurs les plus impliqués dans l'aménagement numérique du territoire (État, parlementaires, collectivités, bureaux d'études, FIRIP, BTPistes, équipementiers, opérateurs, etc.), lors d'un rendez-vous participatif et constructif. Si Didier Marie, Président du conseil général de la Seine-Maritime a d'emblée placé l'enjeu du très haut débit à un niveau national pour le rayonnement de notre pays, Antoine Darodes, Directeur de la mission THD a confirmé que la feuille de route gouvernementale est bien lancée en annonçant que, d'ici la fin de l'année, une quinzaine de projets bénéficieront des dotations de l'Etat prévues à hauteur de 500 millions d'euros. Ainsi, la dynamique est enclenchée, et si certaines technologies (VDSL2, PRM) permettent de repousser temporairement les limites du cuivre, l'extinction de celle-ci à moyen terme fait l'unanimité. Toutefois, entre les réseaux d'initiative publique (RIP) de première génération et aujourd'hui, les conditions de déploiement, d'exploitation et même les compétences des collectivités ne sont plus les mêmes. La notion de partage des risques est mieux comprise et plus équilibrée. Les collectivités s'orientent vers la création de syndicats mixtes, porteurs de marchés de travaux et de délégation de service public d'affermage pour la commercialisation et l'exploitation de leurs réseaux. Cette notion d'équilibre trouve aussi écho dans l'appel lancé à plus de cohérence entre les investissements des opérateurs privés, un réseau d'initiative publique étant l'essence même d'une dynamique concurrentielle sur un territoire. Il est source d'emploi, de développement et de proximité. Dans ce contexte, c'est toute la filière de compétences et de formation autour des métiers de la fibre optique que chaque territoire doit rapidement s'approprier. La pérennité des réseaux construits sur cette technologie repose aussi sur la qualification des techniciens qui la mettent en œuvre. David El Fassy concluait : « La fibre optique s'impose désormais comme une évidence. Elle va générer de nouveaux usages, dont nous n'avons probablement pas idée à ce jour » et Christophe Bouillon, Député de Seine-Maritime complétait : « Parce qu'infrastructures et usages sont intimement liés, ne créons pas une nouvelle fracture, celle des usages ».