Rocard appelle Royal et Bayrou à une 'alliance' avant le 1er tour

Par Bernard M.
Publié le 13 avril 2007 à 12:55

L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard a appelé vendredi dans le journal Le Monde à une "alliance" entre Ségolène Royal et François Bayrou "avant le premier tour" de l'élection présidentielle pour battre Nicolas Sarkozy.

Alors que le Premier secrétaire du PS François Hollande a déclaré vendredi à notre confrère l'AFP qu'il n'y avait "pas d'alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite", réagissant à la proposition de Michel Rocard d'une "alliance" entre Ségolène Royal et François Bayrou "avant le premier tour", celui-ci persiste et signe.



"Dans quelques jours, les Français décideront qui, de François Bayrou ou de Ségolène Royal, sera le mieux à même de battre Nicolas Sarkozy. Et ils le feront d’autant mieux qu’ils sauront que, dans tous les cas, une alliance sincère et constructive défendra au second tour puis aux législatives un projet commun d’espoir pour la France", écrit M. Rocard dans une tribune publiée dans Le Monde,



"J’appelle donc François Bayrou et Ségolène Royal, avant le premier tour, à s’exprimer devant les Français pour s’engager dans la voie de cette alliance", affirme clairement l'ancien Premier ministre.



"Socialiste et européen depuis toujours, j’affirme que sur les urgences d’aujourd’hui rien d’essentiel ne sépare plus en France les sociaux-démocrates et les démocrates-sociaux, c’est-à-dire les socialistes et les centristes", estime M. Rocard citant des convergences "sur l’emploi, sur le logement, sur la dette, sur l’éducation, sur l’Europe".



"Isolés, ni eux ni nous, n’avons aucune chance de battre la coalition de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen. Mais rassemblés avec les Verts, la gauche sociale-démocrate et le centre démocrate-social constituent une majorité dans le pays. Et dans deux semaines, elle peut devenir la majorité réelle", conclut-t-il, ajoutant enfin : "nous pouvons déplacer les lignes politiques pour qu’elles soient fidèles à nos convictions ; offrons ce choix aux Français et je suis sûr qu’ils l’approuveront". A suivre …