Le Parti socialiste conforte son rôle de principal opposant
L'UMP obtiendrait de 319 à 329 sièges sur les 577 de l'Assemblée, soit plusieurs dizaines de moins que dans l'Assemblée sortante élue en 2002.
Le PS sera mieux représenté dans une nouvelle Assemblée plus bipolarisée que jamais, avec 202 à 210 élus contre 149 en 2002.
Dans la lignée du premier tour, où 109 députés de droite avaient été élus ou réélus contre un seul de gauche, tous les sondages promettaient une facile victoire au camp présidentiel, annonçant une vague bleue pouvant aller jusqu'à 420 élus.
C'est toutefois la première fois depuis près de 30 ans qu'une majorité parlementaire sortante est reconduite.
Le dernier exemple d'une correction importante entre deux tours remonte à 1978, où la victoire qui paraissait acquise à la gauche après le 1er tour était finalement allée à la droite.
La participation n'a pratiquement pas varié entre les deux tours, l'abstention restant très élevée dimanche avec de 39,2% à 39,7%, selon les instituts.
En position défensive depuis leur défaite à la présidentielle, les socialistes ont trouvé un angle d'attaque inespéré ces derniers jours avec les annonces contradictoires sur une "TVA sociale", qui ont plongé le gouvernement dans l'embarras.
La polémique a été lancée au soir du 1er tour par Laurent Fabius, aidé bien involontairement par le ministre de l'Economie Jean-Louis Borloo, qui avait concédé qu'une hausse de la TVA était un scénario envisagé parmi d'autres.
Le président et son Premier ministre François Fillon vont également s'atteler à compléter le gouvernement. Une dizaine de secrétaires d'Etat pourraient y faire leur entrée dès cette semaine.