Vladimir Poutine en invité surprise pour les 74 ans de Jacques Chirac ?

Par Bernard M.
Publié le 28 novembre 2006 à 19:28

Ou devine qui vient dîner ce soir …

Devine qui vient dîner ce soir ? Vladimir Poutine a le projet de venir mercredi à Riga en invité surprise d'un dîner pour les 74 ans de Jacques Chirac, à l'issue d'un sommet de l'Otan, un geste qui manifeste les liens étroits entre les présidents russes et français.

L'Elysée a affirmé qu'il s'agissait d'une initiative de Vladimir Poutine, et que la présidente lettone Vaira Vike-Freiberga s'était proposée d'être l'hôte de ce dîner à trois.



Un tel dîner d'amitié contrasterait fortement avec le climat à nouveau tendu entre l'Occident et la Russie.



Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord Peter Hain a ainsi estimé dimanche que les relations avec la Russie étaient très délicates et a critiqué de manière à peine voilée Vladimir Poutine pour son action en matière des droits de l'Homme.



"Le président Poutine a exprimé le souhait de venir rencontrer le président de la République pour lui présenter ses vœux, comme il lui est arrivé de le faire avec d'autres chefs d'état et de gouvernement", a indiqué l'Elysée, alors que des rumeurs sur ce dîner avaient circulé toute la journée à Riga.



L'Elysée a insisté sur le fait qu "il s'agit pour le moment d'un projet dont les modalités de réalisation sont à l'étude".



Deux porte-parole du Kremlin interrogés ont dit n "avoir aucune information à ce sujet" et n'ont pu "ni confirmer ni démentir" une venue de Poutine à Riga.
Si ce dîner se confirmait, la venue du président Poutine dans la petite république balte qui n'a gagné son indépendance de l'Union soviétique que depuis 15 ans risque d'agacer les anciens pays communistes de la région, toujours très méfiants envers la Russie.



La semaine dernière, la Pologne a mis son veto au lancement de négociations d'un vaste accord économique entre l'UE et la Russie.



Un diplomate français a souligné au contraire que, si M. Poutine venait à Riga, ce serait la première fois depuis l'indépendance de ces pays en 1991 qu'un président russe se rendrait dans les pays baltes.



Cela équivaudrait, selon lui, à une reconnaissance par Moscou du rôle des Baltes dans le cadre de la relation Union européenne-Russie.



Mais il avait été critiqué par des organisations de défense des droits de l'homme après avoir remis à Vladimir Poutine, en septembre à Paris, la plus haute distinction française, la Grand Croix de la Légion d'honneur