Pop Mart lance les mini Labubu et c'est déjà la folie ! Allez-vous réussir à en avoir ?

Pop Mart lance les mini Labubu et c'est déjà la folie ! Allez-vous réussir à en avoir ?
Crédit photo : Dontree_M / Shutterstock.com
Par Marie Prévost
Publié le 08 septembre 2025 à 16:18

Un vent de folie souffle sur la Chine : de petites créatures poilues, à l’allure aussi étrange qu’attendrissante, déchaînent les passions et font la une des réseaux sociaux. Les mini Labubu, ces peluches miniatures à collectionner, viennent tout juste de débarquer dans les boutiques Pop Mart… et la ruée qu’elles provoquent réserve bien des surprises.

Un lancement qui fait sensation

Vendredi matin, devant une boutique Pop Mart de Pékin, la scène est inhabituelle : Maki Li, jeune trentenaire, arbore fièrement autour du cou une ribambelle de mini-poupées colorées. Il fait partie des rares chanceux ayant réussi à décrocher un coffret complet de 14 figurines, mis en vente la veille au soir sur Internet. En quelques minutes seulement, tous les modèles se sont envolés à 78 yuans l’unité (moins de 9 francs suisses), laissant des milliers de fans sur leur faim.

« Je suis super heureux », confie Maki Li, emballant soigneusement ses précieuses trouvailles. « Je vais les accrocher partout où je peux ! »

Ce n’est pas un cas isolé : devant les vitrines bondées, les passionnés se pressent dans l’espoir de mettre la main sur ces peluches aux sourires malicieux, désormais devenues un phénomène mondial, des avenues branchées de New York jusqu’aux sacs des stars comme Rihanna ou Dua Lipa.

Pourquoi tout le monde veut son Labubu ?

Le secret du succès ? Un savant mélange de rareté et de mystère. Les Labubu, prononcez « La-bou-bou », sont produites en quantité limitée et vendues dans des « boîtes mystères » : impossible de savoir à l’avance sur quel modèle on va tomber. Cette incertitude attise la curiosité et la fièvre collectionneuse, chacun espérant trouver la peluche la plus rare du lot.

Au-delà du jeu, les Labubu deviennent de véritables objets de souvenirs et de transmission, incarnant une part d’émotion familiale et de nostalgie.

Un phénomène qui dépasse la simple peluche

Des files d’attente à l’ouverture des boutiques, des achats compulsifs en ligne, des échanges passionnés sur les réseaux sociaux… Les mini Labubu font bien plus que susciter la mignonnerie. Elles s’imposent comme un symbole de l’époque : dans un contexte économique tendu, où le luxe n’est plus accessible à tous, ces petites figurines offrent une alternative abordable pour se faire plaisir et afficher sa personnalité.

Le ministre du Commerce chinois, Wang Wentao, a même cité les Labubu comme exemple de « nouvelles tendances, modes et styles » capables de stimuler l’économie du pays, actuellement en quête de dynamisme.

Pour Zhang Jiaru, 27 ans, le charme opère instantanément : « J’adore leur côté laid mais mignon. Ces poupées, c’est un truc qui me rend heureuse. »

Le pouvoir mystérieux des boîtes surprises

Ce qui rend l’expérience Pop Mart unique, c’est le concept de la boîte mystère. L’acheteur n’a aucune idée du modèle qu’il découvrira en ouvrant son paquet. Certains y voient un jeu, d’autres une forme de hasard réconfortant dans un monde imprévisible. Cette attente du « moment de vérité » crée une excitation quasi enfantine et encourage les échanges entre collectionneurs.

1. Choisir sa boîte Labubu en magasin ou en ligne.
2. Ouvrir avec fébrilité, espérant trouver l’un des modèles rares.
3. Partager sa découverte sur les réseaux sociaux ou lors de réunions entre fans.
4. Échanger ou compléter sa collection… jusqu’à la prochaine série limitée !

Pour beaucoup, ces moments d’attente et de partage font partie intégrante de l’expérience Labubu. Le phénomène dépasse la simple possession d’un objet : il crée du lien.

Un phénomène social… et apaisant

Porter une ou plusieurs mini Labubu sur soi, les accrocher à son sac ou les exposer sur son bureau, est devenu un acte revendiqué par une génération en quête de petites joies. Maki Li, lui, l’affirme sans détour : « C’est apaisant. Elles vont m’accompagner pendant longtemps. »

Attention toutefois : la ruée est telle que certains magasins affichent rapidement complet, et la tentation de la revente à prix fort existe. Pourtant, comme le souligne Li Jianuo, « c’est important de garder ce souvenir ». Avis aux parents : mieux vaut anticiper les ruptures de stock… et résister à l’appel de la spéculation !

Le phénomène Labubu n’a pas fini de surprendre. Entre objet de collection, tendance de mode et madeleine de Proust, ces petites peluches ont trouvé une place à part dans le cœur des Chinois… et peut-être bientôt dans le vôtre ?