Corée du Nord : Chirac resserre l’étau

Par Bernard M.
Publié le 10 octobre 2006 à 15:43

La France souhaite que le Conseil de sécurité de l'Onu renforce "le plus rapidement possible" les sanctions contre la Corée du Nord, après l'essai nucléaire réalisé lundi par le régime de Pyongyang, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères.

"Il y a dans la résolution 1695 qui a été prise au mois de juillet un certain nombre de dispositions sur le transfert des biens et technologies sensibles et sur les transferts financiers", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.



"Nous pensons qu'il faut consolider ces dispositions, et sans doute leur donner une portée juridique contraignante, ce qui n'était pas le cas dans la résolution 1695, et peut-être étendre le périmètre de ces mesures", a-t-il déclaré à la presse. M. Mattéi a souhaité qu'une résolution soit pour cela "mise au point le plus rapidement possible".



"C'est dans cette direction là que l'on réfléchit, avec nos partenaires de la région et de la communauté internationale", a-t-il ajouté, en indiquant également que le chef de la diplomatie, Philippe Douste-Blazy, avait eu un entretien téléphonique mardi matin avec son homologue sud-coréen, Ban Ki-moon, qui doit devenir en janvier le prochain secrétaire général de l'Onu.
La France, membre permanent du Conseil de sécurité, n'a pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et le Japon devaient se réunir ce mardi pour continuer à discuter de la réponse du Conseil à l'essai nucléaire nord-coréen, sur la base de propositions américaines et japonaises de sanctions, avaient indiqué lundi des diplomates à New York. Le gouvernement sud-coréen de son côté a estimé mardi "authentique" l'essai nucléaire annoncé la veille par la Corée du Nord, mais a précisé qu'il faudrait deux semaines pour déterminer s'il a été couronné de succès.