Débat sur la fusion avec Suez : profits record de GDF en trame de fond
Publié le 14 septembre 2006 à 10:51
Alors que le projet de privatisation suscite des débats houleux, GDF relève ses objectifs pour 2006. Le groupe ne cédera pas ses infrastructures pour satisfaire Bruxelles.
Alors que les syndicats manifestaient hier contre le projet de privatisation de Gaz de France et que les parlementaires continuaient leurs débats houleux à l'Assemblée nationale, le groupe français a exhibé hier devant la communauté financière sa musculature athlétique.
			 
			 
			 
			 " En hausse de 44 % [à 1,71 milliard d'euros contre 1,19 un an plus tôt], notre résultat net du premier semestre 2006 nous permet d'afficher à ce jour la meilleure performance du groupe ", se félicitait Jean-François Cirelli, PDG.
			 
			 
			 
			 Avec un cash-flow opérationnel de 3,4 milliards d'euros, en croissance de 30 %, et une dette nette de 1,3 milliard d'euros pour des fonds propres de 15,8 milliards, GDF peut se targuer de sa capacité financière à aller de l'avant et à accélérer son développement.
			 
			 
			 
			 De son côté, Suez a annoncé pour 2006 une progression proche de 10 % de son EBE.
			 
			 
			 
			 Cette bataille de chiffres est tout sauf anodine.
			 
			 
			 
			 Depuis l'annonce du projet de mariage en début d'année, la parité de " fusion entre égaux " (1 action Suez pour 1 action GDF après versement d'un dividende exceptionnel de 1 euro) est vivement contestée.
			 
			 
			 
			 Malgré tout, les analystes continuent à penser que le dividende exceptionnel de Suez devrait au moins augmenter de 3 euros.
			 
			 
			 
			 Cette parité dépendra cependant aussi des concessions qui seront faites par les deux groupes pour satisfaire les exigences de la Commission qui a soulevé des problèmes de concurrence.
			 
			 
			 
			 " Dans un contexte où il n'y a plus d'électriciens ou de gaziers purs, nous nous devons de fournir à nos clients les deux énergies.
			 
			 
			 
			 Par ailleurs, nous sommes dans un métier où la taille compte ", a-t-il expliqué, attaché à une diversification de ses approvisionnements.
			 
			 
			 
			 En vendant à Fluxys, le réseau de transports belge, ses activités de transit de gaz naturel, Distrigaz, la filiale de Suez spécialisée dans le négoce de gaz naturel, a donné aux autorités belges et européennes un gage astucieux.
			 
			 
			 
			 Parmi elles, la cession des actions dans la SPE, l'accès à des capacités nucléaires et des mesures énergiques tant pour ce qui est de Distrigaz que de Fluxys.