Fadela Amara se déclare choquée par les tests ADN pour l’immigration
Publié le 16 septembre 2007 à 19:02
Intégrer des tests génétiques dans la procédure du regroupement familial "choque" la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara : "Je ne suis pas favorable à ça (...) Ça me heurte en tant que fille d'immigrés", a expliqué la fondatrice du mouvement "Ni putes, ni soumises" sur Canal+.
"Ce qui me gêne, c'est que ça jette l'opprobre sur les étrangers qui veulent venir chez nous.
Interrogée sur une éventuelle candidature aux municipales sur la liste de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration et candidat à la mairie de Clermont-Ferrand, Fadela Amara a répondu que cela n'était "pas encore à l'ordre du jour".
La commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté mercredi le nouveau projet de loi sur l'immigration qui intègre une trentaine d'amendements durcissant le texte et qui doit être débattu par les députés à partir de mardi.
La plupart ont été soumis par le député UMP du Vaucluse, Thierry Mariani, qui propose qu'une personne puisse "solliciter la comparaison de ses empreintes génétiques (...) avec celles des enfants mineurs pour lesquels il demande le regroupement familial".
Selon le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, interrogé sur Radio J, la position de Nicolas Sarkozy sur cette mesure n'est pas encore arrêtée.
"Il y a douze pays en Europe qui ont le test ADN sur la base du volontariat. Quel est le problème", s'est interrogé le chef de l'Etat lors d'une conversation avec des journalistes dans l'avion qui le ramenait de Hongrie vendredi et dont Le Monde a publié des extraits samedi.