Il est urgent de réformer

Une très large majorité des Français souhaitent des réformes, montre un nouveau sondage de l'IFOP réalisé pour le mensuel "Acteurs publics" publié mardi et selon cette enquête, 93% des sondés jugent qu'il est "urgent" d'entreprendre des réformes en France

Plus de la moitié de la population (54%) juge de surcroît qu'il est "très urgent" de réformer, alors que 39% estiment que le besoin de réformes est "assez urgent". Inversement, seuls 6% des sondés jugent que les réformes ne sont pas pressantes.



L'enquête montre par ailleurs que le domaine où les Français jugent le besoin de réformes le plus important est celui du droit du travail (41%), suivi par l'Education nationale (25%) et la Justice (22%). En revanche, une réforme des institutions de la Ve République ne figure pas au rang des priorités des sondés (12%).



Parmi les personnalités politiques, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy paraît incarner le mieux la réforme aux yeux des Français. Alors que 76% classent le président de l'UMP dans le "camp de la réforme", ils sont 65% à y ranger la présidente PS du Conseil régional de Poitou-Charentes Ségolène Royal, qui pointe en tête des derniers sondages en vue de l'élection présidentielle de 2007.



Ils sont suivis par le Premier ministre Dominique de Villepin (55%), le président du Front National Jean-Marie Le Pen (49%), les socialistes Jack Lang (48%) et Dominique Strauss-Kahn (47%), et le président de l'UDF François Bayrou (45%).



Ces quatre derniers sont en revanche placés par une majorité des sondés dans le "camp de l'immobilisme" (respectivement 50, 52, 51 et 54%), camp dominé, selon les Français, par les anciens Premier ministres Laurent Fabius, Lionel Jospin (66% chacun) et Alain Juppé (63%).



Sondage réalisé auprès de 956 personnes majeures par téléphone, les 11 et 12 mai 2006, selon la méthode des quotas.