Le chef de l'Etat a indiqué qu'il comptait s'"engager et fixer clairement les enjeux des élections", car il faut selon lui un "vrai débat ouvert, responsable, démocratique". "Rarement un tel débat n'a été aussi nécessaire. En 2002, le second tour a porté sur les valeurs de la République et il n'y a pas eu réellement de confrontation entre deux projets économiques et sociaux", a déclaré M. Chirac lors des voeux de la presse à l'Elysée.
"Si nous ne voulons pas laisser le champ libre aux extrémismes et vivre un nouveau 21 avril, notre devoir c'est de montrer les dangers et les opportunités de ce nouveau monde", a-t-il poursuivi, en soulignant qu'"en quelques années le monde a connu des changements considérables".
Jacques Chirac s'est déclaré "attaché" à l'UMP, à quelques jours de la désignation dimanche par ce parti de Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle, et alors que l'Elysée a fait savoir que le chef de l'Etat n'enverra pas de message au Congrès de l'UMP. Il a jugé que "les partis politiques doivent jouer leur rôle" en cette période d'élection: "bâtir de véritables projets pour l'avenir et se mettre en ordre de marche à l'approche des échéances électorales".
Soulignant que "le Parti socialiste l'a fait à la fin de l'année dernière", le chef de l'Etat a noté que "l'Union pour un Mouvement Populaire, dont j'ai souhaité la création et auquel je suis attaché, le fera très normalement, très naturellement à son tour". Son entourage avait fait savoir mardi que M. Chirac n'enverrait pas de message au Congrès de l'UMP car "institutionnellement, le président ne peut pas participer de manière directe ou indirecte à un Congrès qui s'inscrit dans un processus électoral".