La réponse du Medef ...
Publié le 16 novembre 2005 à 16:17
... aux violences des quartiers
Le Medef compte apporter sa contribution au problème des banlieues qu'il prend très au sérieux et pour sa présidente Laurence Parisot, cette crise est « un avertissement qu'il faut que notre pays entende ».
L'organisation souhaite donc s'engager dans l'intégration des jeunes des quartiers sensibles et s'engage à ce que les entreprises participent à la rénovation urbaine via le 1% patronal.
C'est ainsi qu'une partie du 1% patronal continuera d'y être consacrée jusqu'en 2014. En reconduisant pour six ans la convention entre l'Etat et l'organisme qui gère ce 1%, le Medef chiffre à 2,4 milliards d'euros les fonds qui seront ainsi débloqués pour l'urbanisme social.
Pour améliorer l'insertion des jeunes dans le monde de l'entreprise, le Medef veut répertorier les meilleures expériences et méthodes mises en oeuvre, en France et à l'étranger, par des entreprises ou des groupements professionnels et essayer de les décliner dans l'ensemble des Medefs territoriaux.
Un medef territorial peut en effet mettre en relation directe des jeunes diplômés issus des quartiers sensibles avec des entreprises locales. Ou déléguer des chargés de missions dans des PME pour « coacher » certains jeunes lorsqu'ils entrent dans l' entreprise.
Le Medef se dit également favorable à l'apprentissage dès 14 ans, mais souhaite qu'un certain lien avec le monde scolaire soit maintenu pendant la première année et que sa mise en œuvre soit discutée branche par branche.
Enfin, le Medef, qui avait proposé fin août aux syndicats d'ouvrir une négociation sur les discriminations, a promis de tout faire pour que les discussions commencent avant la fin de l'année.
Pour Laurence Parisot, ces négociations devront prendre en compte l'ensemble des discriminations – âge, sexe, origines – et non se limiter au seul problème des personnes issues des quartiers sensibles.
Si la loi française ne permet pas de discrimination positive comme aux Etats-Unis, « il ne faut se refuser aucune réflexion » a ajouté Laurence Parisot. Elle en discutera d'ailleurs avec Jacques Chirac dans les prochains jours.